
A l’attention des cyclistes qui s’apprêtent à voter aux élections départementales du dimanche 22 mars…
Vous le savez, le vélo urbain peine à se développer en ville. La France est à la traine par rapport aux pays nordiques.
Question de culture diront certains, question de laisser-aller diront d’autres.
La part modale du vélo dans l’agglo de Mulhouse: 3% depuis trente ans!
Le résultat est là: dans l’agglomération de Mulhouse, depuis trente ans, la part modale du vélo ne décolle pas, elle représente toujours 3% des déplacements. Avec ses conséquences: embouteillages en ville et aussi sur l’autoroute qui sert de contournement interurbain, des taux de pollution de l’air sans cesse croissants et dépassant même pour les particules les taux autorisés par les normes européennes.
Partout les associations militantes, comme le CADRes à Mulhouse, relèvent les nombreuses entorses à notre droit de circuler en sécurité en ville à vélo. La preuve en est que les ouvrages dédiés aux cyclistes sont souvent impraticables du fait de malfaçons ou non entretenus. C’est le cas notamment des nombreuses pistes abandonnées par le Conseil Général du Haut-Rhin et la non réponse des autorités lorsqu’on les interpelle. C’est le cas aussi du laxisme à l’égard de ceux qui se garent impunément sur les ouvrages réservés aux vélos.
Pour de nombreux hommes (et femmes) politiques, le vélo n’est qu’un instrument de loisir.
Il ne faut donc pas hésiter à confronter les candidats sur leurs idées en terme de projets structurants pour la cité ou pour les liaisons inter-cités, en terme d’engagement pour prioriser le vélo lorsque le choix est là.
Ne pas accorder de blanc-seing à ceux qui vous trompent depuis des lustres.
Dans la jungle des compétences territoriales, il faut se souvenir que la loi NOTRe encore en discussion ne précise pas qui de la région ou du département sera en charge des routes demain. Nous allons donc élire des candidats aux Départementales sur la base de compétences indéfinies et de promesses incertaines.
Ce n’est pas une affaire de droite ou de gauche, c’est d’abord une affaire de conscience et de priorité dans nos modes de déplacement urbain et interurbain ainsi que des solutions mises en œuvre.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que nos édiles sortants n’ont pas brillé par leur imagination et leur réussite.
Faut-il dresser la liste de toutes ces malfaçons et incohérences dispendieuses pour les finances publiques?
Comme cette infrastructure incohérente sur le RD 55 qui au lieu de ralentir les véhicules les incite à aller toujours plus vite? ou comme ces balises en pleine voie mortifères pour les cyclistes?
Ceux qui privilégient systématiquement la voiture au détriment des transports doux (marche à pied et vélo) doivent être sanctionnés.
Souvenons notamment que le Haut-Rhin s’est distingué comme le champion national pour la construction des giratoires, ces pièges à cyclistes.
L’investissement financier du Haut-Rhin pour les voitures, c’est 122 millions d’euros par an. Pour les vélos: 3 millions d’ouvrages souvent ratés.
voir le palmarès des communes cyclables de l’agglomération mulhousienne

Nombreux sont les electeurs qui avouent leur désaroi, qui ne savent pas pour qui voter.
Pour tous ceux qui pratiquent le vélo, qui en ont marre de voir nos élus faire n’importe quoi, ne penser qu’à favoriser la bagnole:
plutôt que de voter FN pour les punir, donner votre voix à ceux qui sont les plus proches de vous au moins dans un domaine, votez vert.
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Oui, mais combien de verts ont réellement un comportement écologique jusque dans leur vie de citoyen ? Ne sont-ils pas complètement irréalistes lorsqu’ils prônent une sortie radicale du nucléaire sans proposer « l’accompagnement » nécessaire pour sortir du bourbier dans lequel se trouve notre société ?!
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Chaque chose en son temps mon cher Gérard et ce que tu trouves complètement irréaliste ne l’est surement pas tant que celà.
Mais ce qui nous intéresse nous cyclistes c’est que l’on nous écoute de temps en temps, que l’on pense à nous demander notre avis pour des choses simples.
A bientôt sur nos belles routes vosgiennes (et alsaciennes).
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pour sortir du nucléaire on pourra pas y arriver du jour au lendemain c’est bien-sûr mais établir un calendrier pour être volontaire et envoyer un signal « fort », ce n’est pas la volonté de notre gouvernement… Salutations.
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