Les adeptes de grands trucs à vélo, comme Christophe Strasser sur cette vidéo, tout le monde en connait dans le milieu sportif.
Surtout avec ce fameux Paris-Brest-Paris cyclotouriste qui s’annonce cette année et dont beaucoup rêvent, quand d’autres se préparent déjà activement.
Plus largement, ce qui fait mode aujourd’hui, c’est manifestement l’exploit, l’exceptionnel, le sensationnel, l’incroyable et même le jusqu’au boutisme.
Aller au bout de quoi au fait?
Au bout de l’inimaginable et souvent au bout de soi et de sa souffrance.
Ci-après cette vidéo sur Paris-Brest 2011
Ce besoin de se surpasser a existé de tous temps et on ne peut reprocher à l’être humain de se lancer des défis.
Des défis hélas parfois ponctués d’échecs lorsque les limites sont dépassées!
Combien d’espoirs déçus!
La souffrance physique? oui sans aucun doute: les cabinets médicaux sont remplis le lundi de types qui ont trop tiré sur la corde. Des claquages musculaires, des ligaments rompus, des fractures de fatigue, tout le monde le sait, le sport à outrance conduit en général à ce genre de déconvenues qui viennent émailler la saison sportive.
La souffrance morale aussi. Une souffrance faite de privations diverses, de sorties familiales abandonnées, de régimes forcés, avec en prime l’indicible crainte de ne pas réussir son exploit au fur et à mesure que le jour j approche.
200 km, une distance raisonnable?
Un ami « centcoliste » prend position en regard de Paris-Brest-Paris (1200 km), je trouve ça ridicule, dit-il, de faire un aller-retour sur une telle distance, c’est vraiment rouler pour rouler…en s’empressant d’ajouter: je trouve qu’en vélo 200kms est une distance raisonnable pour une sortie, perso je descends du vélo à temps, juste quand je commence à en avoir marre!
Comme quoi il faut se méfier de son propre ressenti: aimer faire 200km de vélo est loin d’être le quotidien du cycliste ordinaire adepte de la balade familiale.
Si le cœur vous en dit, vous pourrez vous atteler au Tour d’Autriche non stop, une course de 2200 km et 30.000m de dénivelée ou au Tour de Colombie britannique 5145 km et 64.000m de dénivelée.
Petits joueurs, s’abstenir!
