L’inconvénient du Grand Ballon, c’est qu’on peut obliquer avant: tourner au col Amic vers le Vieil Armand ou plus simplement redescendre vers Thann.
Mentalement, le cyclo « limite » comme moi est tenté de contourner l’obstacle.
C’est pourquoi je félicite mon mental du jour qui a su suppléer à ma carence physique.
La montée du col Amic par Wuenheim est toujours aussi belle
Une fois arrivé au col Amic, j’ai posé le pied…le temps de voir deux fusées de l’ACTF qui arrivaient du Freundstein et qui enchaînaient vers le Grand Ballon.
J’ai pris mon courage à deux pieds et j’ai suivi…sans jamais les revoir, bien sûr.
Cette montée là, je ne l’aime pas car je suis toujours sur la brèche, en manque de ressources; alors je gère comme je peux en psychotant et je baisse la tête pour ne pas voir devant…jusqu’au moment où je la relève pour constater mon avancée.
Beaucoup de motos, comme d’hab, qui s’en donnent à cœur joie niveau décibels; j’ai l’impression que les motards viennent en semaine se défouler pour déjouer les contrôles du week-end.
Après l’auberge, un coup face aux rafales, un coup rafales dans le dos.
A 500 mètres du Grand Ballon, un grand cyclo vêtu d’un coupe-vent me dépasse, lentement.
J’aiderai Riche à relever sa ruche abattue par les rafales de vent du nord, puis je reprendrai la route vers le Markstein, le grand cyclo rouge devant.
C’est dans la bosse du lac de la Lauch que je le dépasse
C’est casse-patte, hein?…
Don’t speak french…
German?…
Danois!