
C’est un comique qui m’interpelle sur la piste de la Thur.
Il arrive de Staffelfelden.
lui: Mulhouse, c’est bien par là?….
moi: Non, par là vous allez à Colmar…
lui: Je suis où, là?…
moi: Ici, vous êtes à Ensisheim…
lui: Et la gare, elle est où?…
moi: Il n’y a pas de gare à Ensisheim…
lui: Bon, Mulhouse, c’est à combien?
moi: Quatorze kilomètres…dans l’autre sens
lui: Quatorze kilomètres!…
moi: Oui, quatorze…Si vous voulez prendre au plus court, vous passez derrière la prison, puis vous prenez les fermes jusqu’à Battenheim…
lui: Bartenheim!…je connais un peu la région…
moi: Non, Battenheim…Bartenheim, c’est vers Saint-Louis…
lui: Bon je vais partir par là, un Marocain prend toujours la ligne droite, ajoute t-il
Puis notre voyageur s’en repart sur son vélo vers un improbable itinéraire.
Tout droit dans la mauvaise direction.

Un mauvais itinéraire peut fort bien mener au bon endroit si on s’est trompé de route.
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