
Le cycliste redoute le froid plus que le marcheur ou le coureur à pied car sa vitesse provoque un vent relatif qui accroit la sensation de froid.
Le phénomène est bien connu, surtout dans les descentes où l’on est parfois obligé de freiner pour limiter les effets de la température.

Avec ce vent relatif du cycliste, il faut aussi compter avec l’effet de froid du au vent lui-même (lorsqu’il y en a). Il existe une échelle de refroidissement du au vent ici
Aujourd’hui à Thann avec 6°C et des rafales de 15km/h, on ressentait un froid équivalent à 2°C.
La température diminue avec l’altitude, je ne vous apprends rien.

De combien au fait?
C’est physique, la diminution est (à la louche) de 6°C pour 1000 mètres.
Ce qui fait donc en gros 2°C tous les 300 mètres.
En quittant Thann (330m) avec 6°, je pouvais donc m’attendre à…2°C à 940m au Tambourbrennale.
Pendant la grimpée, on ne se rend pas compte du froid car on transpire.
Mais dès qu’on s’arrête, on se refroidit vite et les effets du froid se font sentir.
Quels effets?
D’abord, le corps consomme plus d’énergie pour lutter contre le froid, ce qui explique que la pompe cardiaque est davantage sollicitée, d’autant que les vaisseaux en surface ont tendance à se protéger en se contractant et sont donc moins bien vascularisés.

En conséquence de quoi, il faut prévoir des vêtements en plus pour l’altitude et la descente, des gants épais et un protège-tête évitant les déperditions car c’est par la tête qu’on perd le plus de chaleur…(comme à la maison avec un toit mal isolé!)
Aujourd’hui j’ai plutôt raté ma sortie…ce sont des choses qui arrivent quand on sort des sentiers battus.
Bien fait!
J’ai voulu rejoindre le Hundsrücker à VTT en passant en dessous du Weïerlé et je me suis heurté à des tranches sans issue. J’ai grimpé plus que voulu et dévalé la pente le long d’un grillage jusqu’au col.
J’ai tenté ensuite le Thannerhubel pour voir la neige fine tombée cette nuit, mais pris par le temps j’ai du rebrousser chemin peu avant d’arriver.
J’étais au Tambourbrennale à 940m.
Dommage! Avec une demi-heure de plus je pouvais y arriver. Penser à son éclairage lorsqu’on doit descendre des chemins la nuit. Avec une maigre loupiotte, la chute est vite arrivée et personne ne viendra vous chercher. Il faut donc se comporter avec responsabilité. Je vais d’ailleurs renforcer mon éclairage VTT pour les semaines à venir.
Patrick m’a envoyé ce lien sur l’éclairage VTT
faire attention avec la lampe GHB vendue par Amazon, elle a une fâcheuse tendance à prendre feu ou à exploser lors de la recharge (voir les commentaires des acheteurs)

La jeune femme à pied avec son chien blanc que j’ai rencontrée là ne s’est pas démontée: elle a continué la grimpée en me souhaitant un bon retour.
« J’ai une frontale », m’a t-elle lancée, quand je lui faisais remarquer qu’elle risquait d’être surprise par la nuit.
Oui bon, admettons!
Il y a des femmes qui n’ont peur de rien.
Une trace gps à ne pas retenir

quelques fois il fait plus chaud en haut, j’ai eu une année -2 à Thann et +7°C au rossberg
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Oui, très juste! Ce sont les phénomènes d’inversion de température quand une masse d’air froid est emprisonnée dans la vallée alors qu’une masse d’air chaud passe au-dessus. C’est fréquent chez nous.
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« Il y a des femmes qui n’ont peur de rien. »
Cela dépend… Le chien blanc, il était comment ? 🙂
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Tambourbrennale; j’ai peut-être loupé un épisode mais c’est un drôle de nom;
a-t-on une explication ?
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Non, je n’ai pas l’explication.
Voici ce qui est dit dans Mémoire – Anthropisation et occupation des hautes chaumes vosgiennes à travers le temps, étude du massif du Rossberg [2015] de J. Ortlieb page 70: « Enfin les sources d’eau, essentielles au développement de l’élevage sur les chaumes, possèdent également un nom qui pour la plupart a été perdu. Des hydronymes existent encore dans le massif, comme le Tambourbrennale situé sous forêt non loin de la Martisplatz en aval de la chaume du Thannerhubel. »
On peut en tous cas estimer que le toponyme n’est pas usurpé puisqu’il est repris dans un ouvrage scientifique et qu’il semble témoigner de l’existence d’une source d’eau.
Amicalement,
Maxou
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