Il n’y a pas moyen.
Je n’y arrive pas.
A sortir de ce maudit froid qui m’a scotché à la maison depuis la mi-février.
Rendez-vous compte, mon vélo de route est là au garage au repos depuis le 13 février.
Il a encore du sable entassé entre les jambes et je n’ai pas eu le courage de le débarbouiller.
Mentalement j’additionne les sorties couchées sur mes calepins; je suis en cale sèche.
1129 km alors que les grands stakhanovistes de la bécane attaquent le cinquième mille!
Non au lieu de ça, j’ai entrepris « La vérité sur l’Affaire Harry Quebert » de Joël Dicker. (ISBN 978-2-87706-816-1)
J’avais envie de changer d’horizon.
Ma femme qui s’y connait en romanesque m’a dit « prends celui-là! ».
Page 27:
Blocage mental, Marcus, voilà ce que c’est! Les pages blanches sont aussi stupides que les pannes sexuelles liées à la performance: c’est la panique du génie…
Ça commence mal.
Le type explique qu’il est incapable d’écrire son deuxième best-seller…et moi je suis incapable de grimper sur le vélo.
Heureusement je ne suis pas un génie!
Pourtant, les 663 pages qui suivent sont écrites…alors que les pages 2018 de mes carnets sont encore vides.
Ça ne résout pas ma panne de vélo.
Je suis un peu comme ces navigateurs qui filent tout droit au milieu de l’océan et qui subitement se retrouvent sans vent pendant des semaines.
L’année avait pourtant bien commencé avec neuf sorties en janvier puis quatre en février, puis plus rien.
C’est ma hantise: moins je fais de vélo, moins j’en ai envie.
Heureusement que le veuteuteu est là pour me sauver la mise.
Le veuteuteu, c’est un peu comme le doudou du gamin, le seul vélo qui pourra me réconcilier avec moi-même.

Salut Max te plains pas j’ai pas plus au compteur mais là ça repart pour de bon,vivement le mois prochain pour pédaler sous le soleil du moins j’espère .@ + Jean
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Oui on l’espère tous le soleil
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