
Courir sous la pluie. C’est un moyen détourné pour ne pas prendre le vélo. Une forme de traitrise à son engagement militant de cycliste.
Bof, on s’en fout un peu de l’engagement militant.
On peut encore courir jambes nues, mais j’ajoute un imperméable, un Vaude très bon, ventilé mais qui ne gonfle pas dans le vent.
La pluie n’est pas un facteur aggravant puisque je rentre toujours mouillé de haut en bas.
Aujourd’hui j’ai couru avec un cardio moyen de 137 puls. Ce qui est considéré par Garmin comme un Training Effect de 3.9 sur une échelle de 1 à 5…et donc une aérobie qui améliore la capacité cardio-respiratoire.
Parfois j’atteins 5 sur l’échelle et je me fais engueuler par Garmin qui me dit « effort trop soutenu » et donc concrètement je risque de péter un câble en langage électrique.
Il suffit d’y croire sans trop se prendre la tête.

J’ai zigzagué à travers le marché parmi les badauds. Quand c’est mouillé, faut faire gaffe, je n’ai plus vingt ans, je peux glisser facilement. J’avais les pompes Décathlon imperméables que je ne chausse qu’en pareille occasion. Mais tout de même, je me méfie des zones pavées en granite et des plaques en fonte. Les camelots haranguent la clientèle qui s’esclaffe.
Quand j’aborde la piste du Rangen, je me mets en mode roue libre. La dame attrape son toutou; il est tout frisé et gris. Etonnamment la dame l’est aussi, toute frisée et grise. Et quand j’arrive au feu rouge de Vieux-Thann, j’espère avoir droit à une pause d’attente du bonhomme rouge.