
Un tour de Mulhouse au pas.
Glissé au milieu du cortège, j’ai arpenté lentement les rues du centre-ville. J’étais entouré de drapeaux de la CFDT et d’employées de la petite enfance. Au centre une fanfare de grosses caisses, de sifflets et de cornes de brume. J’ai craqué, je n’avais pas emporté mes boules Quies et je me suis rangé sur le coté.
Puis j’ai poursuivi à un endroit plus calme.
Arrivé à l’avenue Robert Schuman, je suis monté sur les terrasses pour voir ce beau défilé. J’ai renoncé à attendre la fin du cortège qui s’éternisait. J’ai traversé le centre commercial Porte Jeune pour rejoindre mon vélo attaché au bout de la rue du Sauvage.
On ne m’avait pas volé la selle. J’ai donc pu reprendre la route du retour sans encombre.
C’était vraiment une belle manif comme je les aime. C’est la troisième manif à laquelle je participe pour sauver le système de retraite auquel le gouvernement s’attaque,
« On ne m’avait pas volé la selle »
Voilà le type d’inquiétude invraisemblable qu’on a de nos jours ! Celui qui me dit que c’était aussi le cas « avant » ment effrontément. Car j’ai connu l’époque où les mères de famille allaient faire leurs courses à vélo et laissaient leur monture devant la devanture de la boulangerie ou de la boucherie sans le moindre cadenas. Et sans même imaginer que leur vélo puisse être volé.
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Oui ça c’était avant. Bien avant.
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Oui, le temps passe vite. Mais disons que c’était le cas jusqu’au début des années 80. Et jamais, ô grand jamais, on n’aurait dû s’habituer à ce qui est venu par la suite, dont la cause est connue mais qu’on s’est interdit de nommer et de combattre au nom d’une tolérance totalement dingue et déplacée.
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