
Seuls les connaisseurs de la chose oseraient encore se promener sur une telle monture tellement éloignée du présent mais qui conserve une certaine élégance pour les puristes.
En 1974, Manufrance, la célèbre manufacture d’armes et de cycles de Saint-Etienne, proposait à la vente sur catalogue ce vélo de la gamme « Trainings ». Un terme anglais pour mieux s’entraîner sans doute.
Ce vélo vendu 1350 francs* avait tout pour plaire parmi les cyclotouristes d’alors. Un cadre brasé tout Supervitus 970, dérailleurs Simplex, 10 vitesses (sans triple) avec double plateau 45×52 et 5 pignons 14x17x19x21x23.
- soit 1156 euros rapporté en 2022 corrigé de l’inflation et du pouvoir d’achat
Sûr qu’avec un tel développement 45×23 ( développement 4.15m), il ne devait pas être facile d’aborder la montagne vosgienne. Mais les cyclos d’antan carburaient déjà au sans plomb!
Boyaux Wolber, pédalier Stronglight, freins Mafac, courroie cale-pieds Christophe, selle Idéal, pompe de compétition et garde-boues Zéfal.
Poids non précisé.
Manufrance a déposé le bilan en 1980. Bernard Tapie a tenté de la remettre en marche sans réussir; c’était un adepte des rachats de boites en péril.
Une SARL exploite actuellement la marque et quelques produits
« Cadre SuperVitus, dérailleur Simplex, boyaux Wolber, pédalier Stronglight, freins Mafac, courroie cale-pieds Christophe, selle Idéal, pompe de compétition et garde-boues Zéfal. »
Je me souviens encore par coeur des brochures qui me faisaient rêver lorsque j’étais ado, époque bénie où dans le moyen de gamme les vélos étaient encore montés en « tout français » et dans le haut de gamme SuperVitus le disputait à Colombus ou Reynolds et Mavic à Campagnolo…
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Le catalogue Manufrance : quasi mon livre de chevet enfant et ado.
Mon oncle y achetait tout pour fabriquer ses cartouches de chasse, poudre, plombs, sertisseuse, etc…
Ce catalogue : un modèle du genre. Et le magasin Cours Fauriel à Sainté !
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Oui c’est une mine qui illustre nos modes de vie et de consommation
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