Roïplan

Au Roïplan, je prends le chemin qui longe les hauteurs de Vieux-Thann.

Mon tour est bouclé.

Les sentiers se remettent péniblement de l’épisode pluvieux. On rentre fatalement couvert de boue. Et le VTT aussi.

15km/100m

Et quelques meurtres…

un dernier regard sur la France coloniale

En 2018, j’avais lu son prix Goncourt avec « Au revoir là-haut ».

J’en ai terminé avec Le Grand Monde de Pierre Lemaitre.

Beaucoup de vraisemblance dans ce qui est aussi un roman qui s’appuie sur des faits avérés relatifs à la guerre d’Indochine. Ce style me plaît car je n’aime pas les fictions trop détachées d’un contexte vécu.

Mais c’est avant tout un roman que je qualifierai de policier que nous propose Pierre Lemaitre dans Le Grand Monde (Calmann Levy- ISBN 9782702180815). Partagée entre Beyrouth, Paris et Saïgon, une fratrie assume son apprentissage de la vie avec des aléas à rebondissements tout au long du récit.

Près de 600 pages, avalées petit à petit avec avidité. Les chapitres sont étroits, ils me conviennent. Lemaitre excelle dans ce style littéraire qui consiste à jongler avec les trois unités de lieux de son narratif. Je ne sais pas si ce découpage spatio-temporel porte un nom. Il oblige le lecteur à se déplacer d’un cadre à un autre tout au long du récit. C’est une gymnastique mentale.

Lemaitre dit lui-même rendre hommage à Lucien Bodard, L’Indochine (Grasset, 1997) pour la véracité de son écriture. J’ai le souvenir du flot de paroles du grand reporter qu’était Bodard à la télé avec son sourcil broussailleux.

J’ai terminé sa lecture hier. Et je sens ma tête vide.

Par quoi vais-je enchaîner?