- Qui n’a pas son VAE?
- Moi!
Alors il n’arrive pas à franchir le pas, Vélomaxou. Quel ringard!
Je serai le dernier à ne pas avoir mon vélo électrique. Désolé.
Pouvoir me le dire me rassure puisqu’autour de moi c’est un océan de randonneurs « électriques » qui prospère. Un océan qui donne envie à de nouveaux adeptes de profiter de la nature, des paysages et peut-être de trouver une alternative à la voiture.
Monsieur, madame, les enfants. Tous en VAE.

Je sais que les clubs piaffent d’impatience. Parmi la Confrérie des Cent Cols, j’entends des tenants du VAE. Ils manœuvrent en loucedé pour faire adopter une section VAE. Quelle magie de pouvoir enfiler 10 ou 15 cols dans la journée! et pouvoir figurer au Tableau d’Honneur?
Il suffit de se rendre compte de l’engouement pour ces machines sur les pistes cyclables pour comprendre que le vélo dit musculaire ne représente plus grand chose. J’ai même vu qu’un de mes amis s’est rendu gravir des cols accompagnés par six VAE. C’est dire si le combat est inégal.
Est-ce d’ailleurs une combat? celui des « puristes » ou des « muscus » contre les possesseurs de moteurs électriques?
Je ne le crois pas. Il suffit de s’en extraire et de faire comme avant. Pour ma part je me suis interdit de rouler accompagné par ces engins car je considère que c’est une autre activité. A quoi bon se décarcasser à grimper des côtes pendant que d’autres discutent derrière vous!
Pour bien comprendre il faut savoir qu’un type comme moi est limité en puissance non seulement par sa musculature et son poids mais aussi par ses limites cardiaques. Ainsi un cycliste entraîné dépassent rarement 220 pulsations moins son âge. Ce qui pour moi est un juge de paix fixé actuellement à 150 pulsations par minute.
A la dernière Semaine Fédérale de Pont-à-Mousson, près de la moitié des participants étaient à VAE.
S’agissant des watts, souvenons qu’on atteint tout au plus 100 watts en promenade « musculaire » quand un cyclo VAE dispose en plus de 200 watts électriques grâce à son moteur.
Vous l’aurez compris, on ne joue pas dans la même cour. C’est comme si un senior devait rouler avec un junior en compétition.
J’en resterai donc là en faisant en sorte de ne pas tomber dans la confusion entre ceux qui roulent avec leurs propres moyens, à l’ancienne pourrait-on dire, et ceux qui souvent par facilité ont choisi de répondre aux sirènes d’une mode mercantile. Le pire étant bien entendu de se doter d’un vélo électrique juste pour acheter le RonRon à l’Aldi.

