« Se mettre au vert ».
L’expression peut-elle encore être porteuse de sens?
Lorsque les « 35 heures » ont été promulguées, elles ont marqué un
nouveau pas parmi les conquêtes ouvrières.
Synonyme de temps libre nouveau, personne ne doutait de
l’utilité d’une mesure qui allait ouvrir de nouveaux horizons à
ceux de nos concitoyens qui aspiraient à d’autres horizons que le
rébarbatif « métro-boulot-dodo ».
Des vacances en plus, des voyages, du sport, de la culture…du
vélo par beau temps grâce à la fameuse RTT (réduction du temps de
travail)!
Certes tout le monde n’y pas autant gagné, surtout les
sans-grades confrontés à l’annualisation du temps de
travail: du boulot quand il y en a et des congés quand on n’en veut
pas…
Or voila que ce qu’on a adoré, subitement, devient bon à mettre
aux orties!
Il se trouve qu’un homme politique dit de gauche, Manuel Valls,
croit se distinguer en lançant un pavé dans la mare pour remettre
en cause les « 35 heures ».
Celui-là, au moins, aura perdu une raison: celle de se
taire!