A Paris, on achève bien les vélos

Paris n’y va pas par quatre chemins.

Lassés de voir des vélos abandonnés -ou supposés abandonnés- la municipalité a décidé de faire un grand nettoyage.

Le site Vélorution s’en émeut:

La « brigade » propreté des épavistes vélos, composée d’un agent de police (OPJ), d’un employé de la préfecture et d’un employé des services de propreté de la mairie de Paris, continue à rendre inutilisables les vélos saisis sur la voie publique, en complet désaccord avec ce qui a été dit lors des réunions avec les associations cyclistes, et avec les conventions signées par Vélorution et les Cyclofficines qui ont accès à la déchetterie des Lilas.

Cette affaire dure depuis maintenant trop longtemps : lors d’un comité vélo en janvier 2010, on nous annonçait avec fierté que 3 800 vélos avaient été enlevés et mis en déchetterie depuis le début de la campagne de propreté, et nous avions déjà dénoncé le fait que lors de l’enlèvement chaque vélo est systématiquement rendu irréparable par un coup de disqueuse tronçonnant le cadre.

L’association Action Barbès s’est même félicitée de ce nettoyage avant de se raviser: certains vélos considérés comme épaves pouvaient parfaitement être réparés alors même que leurs propriétaires retrouvaient leur vélo…coupé en deux à la disqueuse!

Cette action de « salubrité publique » n’est pas sans rappeler aussi que Paris s’illustre avec ses arrêtés anti-mendicité dans le quartier des Grands Magasins et des Champs-Elysées.

Cet ostracisme anti-vélo et anti-mendiant ne va t-il pas de pair avec une volonté de s’attaquer aux gens à faibles moyens?

Qu’en pense Monsieur Delanoë?