Le défi sportif

Elle s’est fixée un marathon tous les jours de l’année

🇧🇪 La Belge Hilde Dossogne, 54 ans, s’est lancé le défi fou de courir un marathon chaque jour en 2024.

👉 Soit un total de 366 marathons et 15443 km 😱 (FB)

Si elle parvient à réaliser cette prouesse, Hilde Dosogne, championne de Belgique du 100 km en 2023, battra la performance de son entraîneur, le marathonien Stefaan Engels. En 2010 et 2011, ce dernier avait couru un marathon pendant 365 jours consécutifs. (DH les sports)

Les admirateurs s’interrogent « N’est-ce pas nuisible pour la santé ? Cela ne risque t’il pas de lui laisser des séquelles ? J’imagine qu’il y a eu une très très longue préparation physique et mentale avant de s’engager dans un tel défi. En tout cas chapeau bas 💪 respect et admiration »

Je me doute que se lever chaque matin et partir courir par tous temps pendant quatre heures ne va pas être simple. J’arrive à me demander si, in fine, outre les risques physiques, cette compétitrice ne va pas détruire son mental et terminer écœurée par son exploit.

J’aborde ce matin le sujet du défi sportif.

Garder une trace de son activité sportive est un encouragement. Je liste toutes mes sorties. Cette rigueur me permet de me maintenir en activité.

Un défi sportif est une épreuve sportive dans laquelle un titre est mis en jeu. Il peut s’agir d’une course à pied, d’un triathlon, d’une cyclosportive, ou d’autres activités sportives. Les défis sportifs sont souvent organisés pour soutenir des causes et sont donc un bon moyen d’allier engagement citoyen et plaisir personnel. 

Le défi contre soi-même

Je ne participe pas à ce genre de défi collectif, je pratique individuellement mes sports, le vélo et la course à pied. Notez que la course à pied est pour moi un additif car je m’y suis mis à soixante-dix ans, sans encouragement. Cependant je me lance des défis personnels de nombreuses fois. On peut très bien s’astreindre à des distances, des temps, des scores tout seul.

Chacun de nous est capable de se lancer un défi. C’est une façon de se motiver et d’atteindre un objectif fixé. Je ne me souvenais pas avoir couru depuis 1964 lorsque j’étais au collège. Inutile de dire qu’au bout de mes premiers deux cents mètres, j’étais à bout! Tout est à réapprendre car courir n’est pas marcher.

Je l’ai déjà expliqué maintes fois, je ne suis pas un sportif dans l’âme comme peuvent l’être les compétiteurs. Souvent lorsque je prends mon vélo, je dois obéir à tout un stratagème préalable, me convaincre que, non, le temps bien que médiocre ne doit pas m’empêcher de sortir ou que la pluie annoncée ne sera pas au rendez-vous vers la plaine. Puis je dois encore composer entre VTT et route. Actuellement après la vague de pluie qui s’est déversée sur l’Alsace, prendre le VTT est l’assurance de rentrer couvert de boue.

l’idée qu’on va rentrer crotté, trempé et nager dans ses chaussures est un repoussoir tenace.

C’est donc un obstacle à la décision, En dernier ressort, il me reste la course à pied. La CAP c’est mon sésame, celui qui me permettra tout de même de « faire mon sport » dans un laps de temps réduit car je cours rarement plus d’une heure à la fois. .

Commencer un sport, c’est déjà un défi.

Le mien me suffit amplement.

Une fois sur la route, je poursuis ma motivation. Elles sont rares les fois où je fais demi-tour au bout de la rue. Je dois encore finasser pour tester ma motivation et aussi mesurer mon état mental et physique.

C’est en chemin lorsque j’ai pris une direction que j’échafaude plusieurs scénarii d’itinéraires. Le facile et le difficile.

Le facile, c’est celui où j’abandonne une grande part de mon affect personnel. Je ferai mon vélo et point barre.

Le difficile, c’est celui où je vais tenter de me surprendre, de me tester, de voir si je peux encore faire ce col, cette grimpée ou franchir cette distance en une seule étape lorsque je suis en voyage .

Le défi de la démesure

Du coté des compétiteurs, c’est un tout autre challenge. Je m’interroge. N’y a t-il pas chez certains compétiteurs outre un besoin de briller, de se performer, une fore de surmoi hérité d’une instance morale intérieure qui vous incite à faire ceci ou cela? l’expression d’un désir caché?

Maintenant que j’ai claironné que j’allais grimper dix fois le col Amic dans la journée, y’a plus qu’à essayer!

Je connais des cyclistes pour qui l’année consiste à aligner des scores permanents. La publicité qu’on colporte sur les réseaux est un moteur indéniable de la réussite, une affirmation du moi.

A Mulhouse Pascal Bride est connu et admiré pour ses raids à vélo.

Voici ce qu’il prévoit en 2024 (source Facebook)

Chaque mois, un exploit

Pascal Bachelard avec une DIAGONALE P / S ( 6 / 8 Mars)

Stéphane Gibon avec son IN VINO VERITAS ( 23/30 Avril )

Nicolas Schaeffer avec sa HAMSTER CLASSIQUE ( 18/19 Mai )

Sophie Matter avec son 1000 du SUD 2015 RP ( 6 / 8 Juin)

Olivier Romeyer avec son TOUR de SAVOIE ( 11/13 Juin)

Elisabeth Lavaill Lavraievie avec son BRM des VOLCANS (29/30 Juin)

Sophie Matter avec son 1000 du SUD 2024 (02 /07 Sept)

Plus discrètement, j’ai aussi un ami qui s’est habitué à parcourir chaque jour 100 km sur son vélo.

J’en serais bien incapable physiquement. Mais plus encore, le mental me manquerait. Où aller chaque jour de la semaine sans repasser forcément là où on était la veille ou la semaine précédente? Dans ces conditions pourquoi ne pas alors pédaler sur un Home-Trainer?

Cela dit, se lancer un défi sportif est une chose noble et respectable. Mais il faut se fixer des limites atteignables. Sinon l’échec sera un autre défi à gérer.

Marquer le pas et repartir

j’ai marqué le pas

Méditez cyclistes qui êtes rendus à mi-parcours de votre palmarès annuel. Nous abordons le deuxième semestre de l’année.

Si vous vous interrogez, comme moi, sur votre bilan des six premiers mois, marquez le pas et faites le point. J’admire les stakhanovistes qui se disent intérieurement « pédale et tais-toi! ». Moi je ne sais pas faire ça. J’ai ma conscience qui flanche, non pas ma conscience, je veux dire mon moral et je ne sais pas très bien pourquoi, c’est comme une espèce de frousse de devoir s’arrêter. Pourtant sans me vanter, j’ai des capacités physiques qui me permettent de faire mon vélo trois à quatre fois par semaine. Le problème lorsqu’on est au pied d’un massif, c’est de se sentir obligé de grimper plus que de raison.

Alors j’ai le sentiment de devoir recommencer tout à zéro, remettre cent fois sur le métier son entraînement pour garder un niveau acceptable. Le niveau, c’est le mot clé que tous les cyclos ont en tête…sans le dire. C’est quoi d’abord, un niveau acceptable? c’est la capacité à s’étonner soi-même de pouvoir encore le faire? oui, c’est un peu ça. D’année en année, on se plait à encore accomplir un exploit personnel en redoutant le jour où on ne pourra plus.

La canicule récente m’a fait peur car cette chaleur inhabituelle me semble indomptable. Je dors très mal et peu à peu j’accumule de la fatigue sans rien faire. Alors dès la première baisse de température j’ai sauté sur le vélo et j’ai fait du plat comme en hiver.

Ça marche, me voila rasséréné. Ce devoir du soir, si vous doutez de votre motivation, faites-le aussi et trouvez les raisons d’une nouvelle motivation.

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