toiture photovoltaïque en construction
Rumersheim–cliché
vélomaxou
« Que vous recherchiez un moyen de dynamiser
votre production d’élevage, un véritable placement d’argent sûr et
durable, un moyen de vous constituer une retraite en fin de
carrière; le photovoltaique peut aujourd’hui répondre à toutes ces
attentes. »(Photovoltaïque-agricole.com)
Adieu veau, vache, cochon, couvée! (La laitière et le
pot au lait)
La publicité ne laisse pas de doute…
Le monde agricole se découvre une nouvelle vocation: producteur
d’électricité.
C’est parait-il l’effet d’aubaine…l’aubaine qui fait que la
nouvelle manne agricole vient désormais de la culture
photovoltaïque.
Une culture photovoltaïque qui pousse aussi vite que le
maïs.
Sans les inconvénients du gaspillage de l’eau et de la pollution
des sols et de l’air.
On comprendra pourquoi le gouvernement a mis le « haut-là » à
cette soudaine attirance du monde agricole qui construit partout
des hangars agricoles sans trop savoir quoi mettre à
l’intérieur.
On entend dire en effet, mais cela reste à prouver, que tous ces
entrepôts agricoles qui poussent ça et là dans la campagne
alsacienne ne répondraient à aucun besoin de stockage mais qu’en
revanche leur coût d’édification serait très rapidement remboursé
rien que par la vente de l’énergie photovoltaïque produite.
Au point même que certains songent à couvrir les champs de ces
panneaux au pouvoir hautement spéculateur.
Ce qui fait dire à Luc Guyau, Président des Chambres
d’Agriculture « (…) nous souhaitons d’abord que soient
couverts tous les toits de France avant de s’attaquer aux terres
dont la planète a besoin pour se nourrir. »
Sans rentrer dans des considérations économiques compliquées, il
suffit de se souvenir que le kWh vendu aux particuliers par EDF est
de 11,74 centimes d’euros (TTC) et celui du rachat
photovoltaïque à 69 centimes (TTC) soit près de 6
fois plus cher, transport et distribution non inclus!
On comprendra qu’à ce prix là, point n’est besoin de trop
réfléchir!
La décision récente de baisser les coûts de rachat, basé sur les
préconisations du rapport Charpin, fait bondir les professionnels
de la filière ainsi que les écologistes.
Il est vraiment difficile en France d’aboutir à des
consensus.