La matinée en juillet est prioritaire pour le vélo.
Je croise de nombreux cyclistes. La norme passe doucement à l’électrique. J’entends un sifflement derrière moi en montant le Bannstein.
La dame me dépasse avec son panier d’osier sur le porte-bagage sans omettre de me saluer. Quand j’arrive au sommet, elle est déjà loin. C’est pas juste, je vais me plaindre au syndicat des vélos. Qu’on ait du mal à grimper les côtes sans l’assistance, admettons! mais qu’en plus on double les augustes gugusses à guibolles flageolantes sans indemnité, y’a d’l’abus!
On les repère les pépères qui partent à la fraîche décontractés sur leur VTT à électrons. Pour eux le challenge est terminé dès le départ. Ils font confiance au canasson. Les touristes viticoles arpentent le vignoble à l’électrique. Les pentes? quelles pentes?
Le couple de cyclo-campeurs arrivent face à moi, arnachés, sacoches et remorques, chien et marmot. Ça pédale avec allégresse, sans déhanchements…l’exercice est devenu une formalité très éloignée de l’effort musculaire à produire.
Tant mieux pour eux!