« …je gagnai les hauteurs de Menil-montant, et de là prenant les sentiers à travers les vignes et les prairies, je traversai jusqu’à Charonne le riant paysage qui sépare ces deux villages, puis je fis un détour pour revenir par les mêmes prairies en prenant un autre chemin. » (Jean-Jacques Rousseau)
A vélo, à cheval, en voiture, en train, en avion, en bateau, il semble que la formule se généralise: on trouve tous le temps long.
Cette maladie de la vitesse et du juste à temps fait que notre civilisation ne sait plus contempler le temps qui passe.
Alors pour joindre l’utile à l’agréable, toutes sortes de formules plus ou moins distrayantes sont à notre portée. Pour tromper l’ennui.
C’est ainsi que certains commandants de navires pour se distraire se livrent à des inchino (des révérences) pour saluer ceux qui sont sur le rivage en se rapprochant de la côte; c’est en tous cas la thèse avancée pour expliquer le naufrage du Costa Concordia.
L’autre distraction à la mode, ce sont les routiers au long cours qui la pratiquerait; il s’agit tout simplement de regarder la télé en conduisant.
Plutôt des films suaves et langoureux avec des belles de mille et une nuit laissées au Pays?
On ne le sait pas.
Toujours est-il que puisqu’on s’emmerde sur l’autoroute où il n’y a rien à faire, alors on s’occupe comme on peut. Il suffit de caler le volant sur la bande rugueuse…et de conduire au son!
Il est vrai que le cabotage autorisant les transporteurs roumains et bulgares à venir dispenser leur savoir sur nos routes ne va pas arranger le problème…
Les pilotes de ligne ne sont pas en reste puisque qu’on relève dans les accidents d’avions des conduites addictives telles que la conduite en état d’ivresse comme ici sur cette vidéo du crash d’un Tupolev en juin 2011 qui a fait 47 morts.
Et les conducteurs de trains?
L’avantage du train, si on peut dire, c’est qu’il roule sur des rails et qu’en principe il ne peut en sortir.
Les défaillances humaines y sont néanmoins possibles comme par exemple la catastrophe de Flaujac en 1985 où deux trains se sont percutés sur une voie unique.
Il reste qu’à vélo aussi, on n’est pas exempt d’incartades dont les conséquences heureusement n’engagent que la vie du pilote dans le pire des cas.
Cela dit, le pilotage du vélo devient de plus en plus sophistiqué; équipé de GPS, de compteurs relevant toutes sortes de paramètres, sans parler du casque audio, le cycliste n’a rien à envier aux autres usagers des transports.

Toi, tu roules bourré d’électronique.
Ces garçons roulent (peut-être après, la vidéo ne les montre pas rouler sur le vélo) bourrés à la vodka (allongée d’antigel, certainement, pour être dans un tel état).
Comme quoi, chacun ses tares !
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