Signes avant-coureurs


D’abord quelques mots d’humour de journalistes…

A Thomas Voeckler qui a remporté l’étape du Tour hier, la journaliste demande « alors cette victoire, ça vous a un peu dopé?… »

A la suite de la mise en garde à vue du coureur  Di Grégorio, cet autre journaliste y voit « les signes avant-coureurs » du retour des affaires de dopage.

L’autre signe avant-coureur qui ne fait pas rire, c’est l’annonce programmée de la fermeture du site Peugeot d’Aulnay sous Bois.

Les travailleurs qui risquent de faire les frais de cette fermeture ne font pas la relation entre les méventes de la marque et les conséquences industrielles qui en découlent.

Beaucoup sont entrés à l’usine automobile comme on entre en religion avec l’espoir d’un boulot à vie.

Ils sont obligés de déchanter.

Avec ce nouveau revers de l’industrie automobile hexagonale, assistons-nous aux premiers soubresauts de la fin de l’automobile?

Certainement pas!

Les décroissants ne doivent donc pas pavoiser. Le marché mondial de l’automobile continue de croître notamment avec l’Inde, la Chine et l’Amérique du Sud où Peugeot est bien présent.

En revanche, ce qui est vrai, c’est que la désindustrialisation du territoire se poursuit avec son cortège de licenciements et ses conséquences sociales négatives.

« On sentait les choses venir… » disent les syndicalistes.

Les choses sont arrivées.

Après le textile, la sidérurgie, les mines , n’assiste t-on pas à une nouvelle contre performance industrielle française ?

L’ère post-industrielle tant vantée par nos politiques peine à porter ses fruits; on attend toujours d’en voir la traduction concrète en terme d’emplois et de reconversion pour les millions de travailleurs au chômage.

A Peugeot-Mulhouse, 10.000 salariés (hors prestataires externes), on tremble à l’idée que la contamination d’Aulnay pourrait gagner l’Alsace…

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