Chez nous, pas de compétition, pas de médaille ni de classement liés à la performance, à la vitesse, ou au record.
C’est la FFCT qui le dit.
Heureusement!
Ce qui fait la force du cyclotourisme, c’est justement de pouvoir proposer des randonnées à la portée de tous, petits et grands, jeunes et…moins jeunes.
En marge des grandes compétitions sportives et professionnelles comme Le Tour de France, il existe donc un cyclisme adapté à tous en fonction de leurs moyens physiques, de leurs goûts,…
Parmi les Brevets proposés par les clubs et la fédération, les BCMF (Brevet Cyclo-Montagnard Français) occupent une place de choix permettant de découvrir les cinq massifs montagneux de l’hexagone.
La Squadra Forézienne de Feurs organisait ce week-end dernier son Brevet de Randonneur des Monts du Forez.
Musée, écoles, collèges, lycées, médiathèque, hippodrome, gymnases, piste athlétisme, tennis, piscine olympique d’été, piscine couverte, stade de foot et rugby, salle de basket, boulodrome…
J’ai d’abord découvert Feurs sous l’angle de son Centre d’Hébergement sinistre, ses volets qui battent la nuit et… ses lits en béton armé.
Quelques échos du bal de 14 juillet à l’hippodrome parvenait jusqu’à nous avant que le sommeil nous gagne.
Une première nuit un peu déconcertante, on le comprend.
Feurs, 8000 habitants, au bord de la Loire dans la plaine du Forez (on doit prononcer Foret, parait-il) à 70 km à l’ouest de Lyon est aussi connue des cyclotouristes pour son fameux brevet cyclo-montagnard français (BCMF).
Celui de cette année, le dernier nous dit-on, avait lieu les 14 et 15 juillet pour les « touristes » et le 15 juillet pour les « randonneurs ».
232km et 3940 de dénivelées positives.
250 participants seulement pour cette épreuve appréciée des amateurs de cols avec 10 cols au programme…et une soixantaine d’organisateurs bénévoles aguerris, attentionnés et bien organisés avec un fléchage sans faille.
Les Monts du Forez, on le sait moins, comportent pas moins de 50 cols routiers. Sans compter ceux faisables à VTT…
250 participants (dont les 3/4 en catégorie « touriste ») à comparer aux 1000 participants du tout nouveau BCMF de Château-Chinon, il y avait de quoi être déçu…et les organisateurs faisaient preuve d’amertume devant cette « inflation » d’offres de brevets dans le Massif Central dont la dernière en date a été celle du Morvan…
Malgré tout, les organisateurs avaient bien fait les choses pour nous accueillir en dépit du temps médiocre de juillet avec un ciel incertain et souvent menaçant sur les cimes.
Boën au pied des monts sera notre première destination…
Viendra ensuite la première déclivité en direction du col de la Grande Roue (949) qui nous réchauffera vu la fraîcheur du temps (13° à 14°C)…
A l’approche du sommet…
Voici notre premier col atteint!
Hors parcours, on pouvait grappiller quelques cols comme ce col du Las (987)
…ou comme ce col de la Croix aux Quatres Jambes (1001)
gravi en compagnie du Centcoliste Serge Polloni de l’ASPTT Agen(CC4782) qui compte de 2269 cols à son actif!
Un fin limier, ce Serge, avec toute sa panoplie d’extrait de cartes ambulantes emportée sur son guidon. Un pro des cols!
Chalmazel sera notre premier contrôle-ravitaillement avec le traditionnel saucisson régional et la miche de pain…et le petit verre de vin pour les amateurs qui en feront la demande…
Viendra ensuite le sommet du parcours avec le col du Béal (1390m)…
…le col du Béal battu par le vent d’ouest et duquel on aperçoit au loin le Puy de Dôme avec Clermont-Ferrand au pied.
Mais l’ami Polloni me fait remarquer qu’en empruntant la route militaire qui monte au relai de télécommunications, on peut encore trouver un col plus élevé, celui de Chamboite (1487m)…Mieux que le Grand Ballon!
Une fois un col hors du parcours atteint, on s’empresse de rejoindre le parcours officiel…ces petits « extras » m’occasionneront toutefois 900 m de dénivelées et une trentaine de km en sus.
C’est au Gite de la FFCT « les Quatre Vents » qu’on se reposera et qu’on passera la nuit avant de poursuivre…
Le gite de la FFCT, situé dans le parc de Livradois-Forez, est bien équipé et l’ambiance y est conviviale; même si l’équipement hôtelier demeure un peu rustique dans l’ancien bâtiment.
On repart joyeux le lendemain matin…
A Giroux-gare, avant d’aborder la montée vers le col de Toutée, on admirera le beau viaduc et ses collections d’autorails et de locomotives en contrebas…le soleil semble vouloir percer…
Le col de Toutée est une route passagère, mais on ne prend pas toujours conscience du risque une fois le sommet atteint en stationnant sur la chaussée…c’est un mal endémique qu’on n’arrive pas à enrayer dans le milieu des cyclotouristes…
La longue descente roulante sur Ambert avec 450 m de dénivelée nous offre un peu de répit, même si la pluie menace…
…après la descente à Ambert, 700 m de grimpée nous attend pour rejoindre le col des Pradeaux (1196m où a lieu un contrôle inopiné comme c’est le cas dans les BCMF…aurions-nous des tricheurs?
Il nous reste encore 70 km à parcourir et déjà les premiers randonneurs partis tôt le matin finissent par nous dépasser…avec pour certains des mollets gros comme mes cuisses, ceux-là auront tôt fait d’avaler le chemin restant…
D’autres, coursiers élégants, sans sacoches ni coupe-vent, sprintent dans les montées…un autre monde!
Les plus aguerris de ces randonneurs boucleront le parcours en moins de 10 heures…
Étrangeté parmi les participants, cette randonneuse Follis équipée d’une boite de vitesse Rohloff et d’un alternateur intégré dans le moyeu avant…le poids de l’ensemble importe peu…
Voici enfin le col de Baracuchet, dernier col au programme avant de rejoindre la plaine du Forez et le Courreau où nous attend le dernier ravito…
Dernière descente vers la plaine…
Après le Courreau, malgré la pluie qui gagne, je m’offre un dernier col à la va- vite, celui de Pelletière…
les 10 cols franchis sur l’itinéraire du BCMF:
- col de la Grande Roue
- col de la Croix Ladret
- col du Béal
- Pas de la Croix
- col du Pertuis
- col du Frissonnet
- col de Toutée
- col des Fourches
- col des Pradeaux
- col du Baracuchet
les 7 cols franchis hors parcours officiel:
- col du Courbaret
- col de la Croix des Quatres Jambes
- col Aillet
- Pas de Mousset
- col de la Chamboite
- col du Las
- col de Pelletière
Avec 17 cols, 272 km et 4895m de dénivelée, mon week-end du 14 juillet a été bien occupé.
Moyenne 19,14
velomaxou 
Merci Maxou ,pour ce compte rendu très intéressant comme d’hab, et bravo à tous deux pour votre participation; je ne connaissais pas ce BCMF
J’aimeJ’aime
Je reviens juste du Tour de la Loire Cyclo en RP (705 km, 10 850 m. de dén.) et ai reconnu quelques passages. J’aimerais juste préciser que cette région est magnifique et parcourue de petites routes absolument désertes. Un vrai régal !
J’aimeJ’aime