50 ans, l’âge fatal?


Jusqu’au bout de l’extrême…

C’est le lundi qu’on l’apprend dans les cahiers sportifs des gazettes.

Le sport tant vanté pour ses bienfaits conduit parfois à des excès encouragés par les promoteurs de disciplines extrêmes.

On ne compte plus les offres de compétition en marge des fédérations sportives; des offres qui ne sont pas toujours très regardantes sur l’état physique des postulants.

Je pense par exemple à ces compétitions ouvertes à tous, histoire de faire une grande fête du sport et de s’attirer une réputation, une notoriété touristique.

Toujours plus loin, toujours plus vite…

Il y a d’abord les inconditionnels de l’endurance, ceux qui pensent pouvoir solliciter leur corps au-delà des limites du possible dans des disciplines fort appréciées du citadin sédentarisé.

Ainsi, cette nouvelle mode de course à pied qu’on appelle le trail qui se pratique en pleine nature et pourrait s’apparenter au VTT.

On court. Pendant 21, 42, 80 km et plus si affinités, on court…

L’ultra en ligne de mire

On connaissait déjà l’Ultra-Trail du Mont-Blanc qui comporte 100km et 6000 mètres de dénivelé, mais ce n’est rien à coté du trail de la Réunion.

Le trail mythique de la Réunion, la Diagonale des Fous, va jusqu’à l’impensable: 170km et 10.000 mètres de dénivelé!

L’épreuve est tellement difficile que la moitié des concurrents ne sont pas arrivés au but et que l’un d’eux en est mort.

On a retrouvé Thierry Delaprez, un coureur de 53 ans, mort à 2h33 du matin  des suites d’une chute de 30 mètres dans un ravin au 85eme kilomètre. C’est précis et cruel.

Ce même week-end, dans une course moins renommée, un autre coureur brestois de 58 ans est mort d’un malaise lors d’un trail en Bretagne dans une course de 12km.

Le VTT aussi

L’autre drame sportif du week-end, c’est la mort du Directeur Technique National de l’équipe de France de natation Christian Donzé à l’âge de 51 ans.

Non pas en nageant mais lors d’une épreuve de VTT.

Tous les pratiquants le savent: le VTT peut être potentiellement violent dès lors qu’on l’exerce sous sa forme extrême.

Dans la force de l’âge

Cette hécatombe chez les quinquas vient nous rappeler que nous avons l’âge de nos artères.

Ne forçons donc pas nos coéquipiers de route ou de chemin à aller au-delà de leurs forces, en les encourageant à gravir des pentes à la limite de leur portée rien que pour y cueillir des hourras et une vidéo sur le net.

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7 réflexions sur « 50 ans, l’âge fatal? »

  1. « hécatombe », dis-tu !
    Hécatombe : sacrifice religieux de cent Boeufs !
    Certes, ces quinquas étaient un peu, voire beaucoup, bovins pour participer à des épreuves très difficiles ou dangereuses, mais il n’y a pas eu 100 morts !
    D’autre part, on n’a pas le nombre de quinquas crevés dans leur graisse du fait du manque d’activité physique au cours de la même période.

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  2. A la Fishermann Strongmanrun de dimanche 14 à La Bresse,
    nous étions 5200 au départ, nous n’étions plus que 3927
    à passer la ligne. Je n’ai jamais pratiqué aucune compétition,
    c’est pas à 51 ans que ça va changer, mais celle-là je continue
    à y participer depuis la première en 2010 (bien qu’ils l’aient durcie)
    L’an passé j’y ai croisé un copain qui à aussi fait la diagonale des fous,
    à moins de 40 ans avec un entrainement de ouf régulier il en était ravi.

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  3. Les cas relatés n’ont pas forcément un rapport avec l’âge; le destin cruel peut frapper à tout âge; certes pour les proches et amis c’est difficilement supportable et acceptable, mais ne vaut il pas mieux au final périr de la sorte de sa passion ,que de mourir complètement moribond dans son lit même à un age avancé? Ca mérite réflexion; quant à moi , le choix si j’en avais serait vite fait.

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