Voici l’exemple même d’une mauvaise image, une image qu’on ne montre pas habituellement.
Un morceau de bagnole à gauche sur une piste cyclable, une poubelle dont on se demande qui a eu cette idée géniale de l’installer ici, un buisson qui masque l’édifice; bref, il n’y a que le cycliste qui cadre dans le décor.
Des images comme celle-là, j’en jette des centaines en rentrant de balades: c’est dire si je suis nul!
Parfois elles me servent encore; c’est un fois rentré à la maison que je décortique tout ce que je n’ai pas eu le temps d’approfondir lors de mes périples à vélo.
C’est aussi pour moi un jeu, celui qui consiste à « déconstruire » ma balade et à en décortiquer le contenu, là un panneau informatif photographié à la sauvette, ici un édifice inconnu ou incongru.

Au début du siècle passé, la fée électricité est venue révolutionner la vie des quartiers et des villages.
C’était souvent l’œuvre d’investisseurs modestes qui turbinaient sur les cours d’eau.
Ici cette cabine de transformation n’a pas été détruite; sa petite tour servait à ancrer la ligne haute-tension et son transformateur n’excédait pas au début 16 ou 25 kilowatts.
Juste de quoi disposer d’une lampe dans le logis des villageois les plus fortunés!
Nos lieux sont chargés d’histoire, ainsi que nos cartes.
Ainsi cette chapelle Notre-Dame de la Vallée des Larmes: sa restauration est due à un malgré-nous, Xavier Wintzer, qui rentré du front russe décida de la rénover.
Son origine remonterait à 1843.
On y apprend aussi que non loin de là se trouvaient au Moyen-Age une léproserie et un gibet au lieu-dit Galgenberg.
Cette façon de faire passer de vie à trépas dans l’Ancien Temps donne les frissons.
Il semble même que les gibets étaient nombreux dans la région puisque je me souviens qu’un autre lieu d’exécution est mentionné sur les hauteurs de Zillisheim (lire l’article)
Ainsi le vélo dominical devient pour peu qu’on veuille s’en donner la peine un partenaire de notre culture et de compréhension de notre histoire et de notre géographie.
