Je suis trempé jusqu’aux os et je grelotte mais j’en suis revenu.
Quand on part à VTT, il faut s’assurer de pouvoir rentrer et savoir raccourcir la balade quand le mauvais temps se complique.
C’est ce que j’ai fait aujourd’hui car j’aurais aimé pousser jusqu’au lac des Perches.
A Rouge Gazon, à 1100m d’altitude, je savais que j’allais trouver de la pluie et du vent.
La météo ne s’est pas trompée.
Dès mon départ à Urbès en bas du col de Bussang, une petite pluie fine.
Je commence par le tunnel dont on me parle depuis longtemps.
La construction de ce tunnel ferroviaire qui devait relier Urbès à Bussang a été interrompue dans les années 30 et les Allemands ensuite s’en sont servis comme usine d’armement en y martyrisant des prisonniers. (voir ce site parmi d’autres qui évoque l’histoire du tunnel)
Avant de monter, je m’arrête devant ce petit veau craquant…
Puis je monte vers le col de Bussang par un chemin qui voisine avec la nationale 66.
Au col de Bussang, je traverse la route et je monte vers Rouge Gazon.
Quand on croise un grumier, mieux vaut s’écarter…
Je sais qu’en chemin, je trouverai le col des Allemands à 915m (avec un peit aller et retour).
Puis j’emprunte un single qui grimpe jusqu’à la Chaume des Neufs Bois.
Le kiosque du Sotré est dans le coton. Un abri en forme d’hexagone avec vue vitrée sur la vallée de Bussang…quand le temps est clair.
Le temps est de plus en plus mauvais, la pluie redouble.
Je réfléchis…est-ce que je pousse jusqu’à Rouge Gazon? ou est-ce que je prends le GR531 qui redescend vers Urbès par Bruckenbach?
J’hésite car après Bruckenbach, le sentier dessine des W qui témoignent d’une descente pentue et difficile avec un VTT.
Alors je rejoins Rouge Gazon qui apparait noyé dans les nimbus.
Je cherche à descendre. Tout de suite. C’est urgent car il est 16h30 et je sais que dans une demi-heure, il fera nuit.
Le plus simple, c’est de descendre à Gazon Vert et d’attraper un chemin forestier roulant orienté vers Urbès ou Storckensohn.
La descente à Gazon Vert est vertigineuse. Impossible de monter sur le vélo.
A Gazon Vert, je m’installe au guidon et je descends en grelottant le long du Bruckenbach…
Je débouche sur la RN au grand parking.
Je dévale la route jusqu’à Urbès.
Il est 17h00.
J’ai mis une demi-heure pour descendre de Rouge Gazon.
Ouf!