Les lieux de mémoire des évènements passés fleurissent partout en Alsace.
Comme si l’on s’empressait de marquer d’une ultime empreinte les vestiges de nos combats passés qui s’étiolent dans le tohu-bohu fracassant des nouvelles guerres sanglantes de religion.
On ne manquera pas de s’interroger sur ce besoin de rappeler les moments douloureux de notre histoire qui sous certain aspects confinent à l’expiation.
Si certaines initiatives méritent un témoignage capable d’éclairer le passant insouciant, d’autres, à mon goût, relèvent de l’ostentation comme ce char fraîchement installé, ripoliné et installé à Pont du Bouc.
A Grunhutte, la mémoire de Léopold Jeagly va être évoquée.
Un grand panneau est en cours d’installation.
Cet employé de la SNCF a choisi l’insoumission pendant la dernière guerre.
Sa famille vivait dans une modeste maisonnée, aujourd’hui détruite, à Grunhutte près de la voie.
Le passage à niveau qui suit celui de Grunhutte en direction de Chalampé a conservé une maison qui y ressemble fort (image ci-dessous).
Articles en relation…
A la recherche de la gare de Fallbrücke
14-18 dans un village d’Alsace
Pour ceux qui souhaitent se replonger dans la vie cheminote, ce blog émouvant de la vie d’alors…
PS:Je voudrais en profiter pour faire une petite mise au point.
J’ai brocardé hier mes confrères de clubs vélo dans une critique qui, après coup, peut paraître excessive. (lire cet article)
Je ne vais pas aujourd’hui m’en excuser.
A chacun son truc!
Si la grande fédé a été débordée par la culture compétitive de ses clubs, qu’elle s’en débrouille!
Aux cotés de ce vélo là, la place est grande. Elle est même à prendre.
Le vélo-cueillette de muguet, le vélo-cueillette de champignons, le vélo visite de bunkers, le vélo visite de vieilles gares, le vélo géo-caching, le vélo-marché de Noël, le vélo-Beaujolais, le vélo-route des vins (avec modération), le vélo pain-beurre-saucisson, le vélo- tourisme urbain, sans oublier le vélo chasseur de cols!…la liste est longue. Je vous invite à la compléter…
Si je conçois que tout le monde n’éprouve pas comme moi le besoin de s’arrêter à tous les coins de bois, à tous les carrefours lors de sa promenade dominicale, ne serait-ce que pour humer le vent, ma pratique cyclotouristique est amplement illustrée par mes récits; ma conception quasi contemplative de la promenade à vélo est hautement à la source de toutes mes curiosités les plus éparses et étranges.
Qu’on ne m’en veuille donc plus si j’affiche pour après jour une forme de solitude détachée à l’égard d’une pratique cycliste dépouillée de toute attraction.
