Le sens interdit qui agace les cyclistes

Les cyclistes urbains s’enflamment sur la toile.

Ils ne veulent plus entendre parler de sens interdit pour les vélos dans les zones 30.

C’est compréhensible, un vélo doit pouvoir aller et venir comme pour un piéton dans ces zones à vitesse réduite pour les autos.

Certains souhaitent délibérément emprunter les sens interdits zone 30 au risque d’être verbalisés et afin de pouvoir contester la décision devant le tribunal administratif.

C’est un jeu à l’issue incertaine.

Combien de cyclistes sont prêts à se lancer dans ce genre de procédure?

Depuis que le Double Sens Cyclable (DSC) a fait son apparition en 2008, il faut admettre que nombre de communes traînent les pieds pour se mettre en conformité avec le code de la route.

Le DSC, c’est la faculté pour les maires d’autoriser les cyclistes à circuler en sens interdit.

Il faut pour cela que la rue en sens unique soit dotée d’un panneau additionnel M9v2 sous le sens interdit…et il faut aussi que les usagers en sens unique soient prévenus de la présence de vélo par le panneau C24a-2.

L’autre disposition de la loi, c’est que les zones 30 sont obligatoirement en DSC pour les cyclistes lorsqu’elles comportent des sens uniques.

Si le maire s’y oppose, il doit prendre un arrêté motivé en ce sens.

L’argument des cyclistes militants, c’est de considérer qu’ils peuvent emprunter tous les sens interdits en zone 30 au motif que les maires n’ont pas pris d’arrêté contraire.

Du coté des forces de l’ordre, les prunes tombent…et c’est normal.

Franchir un sens interdit à vélo est une infraction qui peut vous être préjudiciable si vous êtes renversé par un véhicule.