Pour faire du vélo-tourisme en club, il faudra dorénavant un examen médical.
C’était la pire des choses à faire au moment où le cyclotourisme peine à se renouveler. C’est fait.
Faire du vélo-tourisme en club est donc une activité hautement périlleuse.
Une vingtaine d’accidents cardio-vasculaires, 0.00025% des licenciés, aura suffi pour engager une action de contrôle médical généralisé et permanent.
Fondée en 1945, la FFCT va donc devoir s’aligner sur les autres fédérations sportives comme l’athlétisme ou le football.
En décrétant l’obligation de produire un certificat médical de non contre-indication (CMNCI) à la pratique du cyclotourisme, voila donc un nouveau coin enfoncé dans la liberté de faire du vélo en club.
Nul doute que la réaction des membres vieillissants ne va pas tarder à se manifester: ils vont prendre encore plus vite la poudre d’escampette.
Souvenons-nous que la FFCT est une organisation dont la moyenne d’âge recule sensiblement d’un an chaque année et est actuellement de 61 ans. Les assureurs comme Allianz commençaient à craindre des sinistres en nombre.
C’est le scénario que redoutaient les instances de la FFCT: précipiter le départ des plus anciens.
Il suffira d’un peu de cholestérol par là, d’un peu d’embonpoint par ici et hop! dehors.
Quel médecin prendra le risque de signer un blanc-seing au moindre doute?
L’avenir dira si je me trompe.
Après avoir laissé les clubs cyclos singer les couraillons, nous sommes à l’arrivée de la course.
Les médecins hygiénistes ont gagné 120.000 examens cliniques de plus tous les trois ans rien que chez les cyclistes…sans parler des autres fédés comme la marche à pied!
La FFCT tente de sauver les meubles; elle va imaginer trois types de licences pour fin 2017, histoire d’endiguer l’hémorragie.
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Reste à savoir comment les clubs qui comptent quelques dizaines de membres vont pouvoir faire la part des choses entre les différents licenciés…
On en saura davantage à l’issue de l’AG de la FFCT les 10 et 11 décembre prochains à Colmar.
