Deux temps, trois mouvements


Le VéloSolex, notre populaire deux-roues motorisé de l’après-guerre

Mauvais temps ce matin sur l’Alsace.

Entretemps, j’en profite pour bouquiner.

Ce contretemps dans mon projet de sortie vélo n’est pas inutile.

Je tombe sur les affiches de vélos anciens et sur le Solex.

Le VéloSolex n’était pas le premier vélo motorisé.

Produit à 7 millions d’exemplaires de 1946 à 1988 il y avait aussi le VAP4 de Manufrance qui a eu un succès éphémère.

Destiné principalement à venir à la ville, le Solex précédait la venue de la voiture dans les campagnes et notamment de la 2CV.

En l’absence de pompes mélangeuses, le moteur 2 temps du Solex était approvisionné avec de la Solexine, un mélange d’essence et d’huile à 6% proposé par BP.

La conception du Solex avec son moteur débrayable sur la roue avant (déjà la traction avant!) était pour le moins rudimentaire.

Un galet rugueux entrainant le pneu, on abaissait le levier, on décompressait le moteur avec une manette au guidon et on pédalait…jusqu’à ce que l’engin démarre et crache quelques volutes de fumée bleue.

En deux temps, trois mouvements on était rendu au marché.

L’imposition du casque a tué le Solex.

C’est d’ailleurs pourquoi les cyclistes urbains craignent tant l’obligation du port du casque en ville.

Puis les pompes avec mélangeur sont arrivées dans les stations-service.

Les ados des années 60 ont tous connu cette pompe.

On affichait 6% et on pompait à la main pour remplir le réservoir de la Mobylette ou de la Peugeot BB.

On voyait le mélange s’agiter dans le carré transparent en haut du cadran.

Nostalgie!

Puis les deux-temps ont fait des progrès technologiques, on ne brûle plus que 2% d’huile dans les moteurs modernes.

Aujourd’hui, l’entreprise Solex tente de renaître avec le Solex électrique.

 

 

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