Je suis désolé de devoir vous le dire.
Quoi?
Je décide de prendre la route et je monte tout de suite ce que les locaux nomment le chemin du Steinby.
Bref, le Hundsrück, si vous préférez en prenant la route clandestine qui y monte depuis Thann.
Du temps de Joffre, j’imagine que tous ces chemins devaient être bordés de barbelés…
Je me suis dit: Pépère, (Pépère, c’est moi pour n’en avoir que plus de mérite)…Pépère, fais le plus dur tout de suite après tu pourras faire ton kéké.
Donc j’ai monté le Hundsrück comme les Mulhousiens grimpent le Bannstein.
Et toc! prenez ça dans la tronche les Milhusiens!
En plus le Hundsrück, c’est fastoche, j’y monte depuis mon salon, c’est à dire les doigts de pieds en éventail.
Bon, humour à part, fini de rire, faut quand même y monter. Au Hunsdrück. Comme disait Joffre, le Hundsrück, c’est comme la Voie Sacrée, mais en côte.
Curieusement et chemin faisant, personne ne descend.
Normal, elle est barrée la route du Hundsrück.
J’en suis désolé, pour une fois que je sors mon vélo en plastoque.
Y’a une course de côte en autos.
Les types sont entassés à Bourbach puis ils montent à fond les gamelles.
Un speaker en haut débite des âneries « elle a 36000 km votre Ford Escort? vous allez faire au moins 300.000 km avec un moteur comme ça… »
Bon assez plaisanté!
Je m’enfile dans le chemin des Buissonnets et je contourne l’obstacle.
A Bourbach, le service d’ordre est un peu étonné de voir un cyclo à contresens dans la zone dangereuse.
Un cycliste pour ces hommes modernes du quaternaire venus là en R8 Gordini, c’est comme un reptilien échappé de la glaciation.
Au Schirm, je souffle.
Pas dans l’éthylomètre, dans le haut de côte.
Puis je vais chercher la vallée du Soultzbach.
Après la petite bosse de Gildwiller, demi-tour.
Si vous apercevez Polaris, la tortue échappée du Gildwiller depuis le 14 mai, prière de la rapporter.
Depuis ce temps, elle a au moins fait trois kilomètres!
53km.
C’est une épreuve pour moi car j’ai une inflammation mal placée.
Vite! la douche
Hé bé… A un jour près j’aurais pu être aussi pris au piège de ces cons.
Arrivant de Porrentruy, monté le Hundsruck par Bourbach le bas. Pendant la montée, me réjouissais d’un bon café à la terrasse de Bourbach le Haut, pour clore le pique-nique à la gare de Sentheim…
Enfin la voilà cette terrasse : un peu de réconfort, après 80 kms de route.
Las : la bonne femme devant la porte me dit : JE SUIS DESOLEE, nous allons fermer !
Elle est DESOLEE 😦 😦
Et moi donc je ne le suis pas, DESOLE
Me reste plus qu’à grimper le reste, avec les genoux qui grincent, les gouttes qui commencent à tomber
Heureusement,dans la descemnte, à la croisée de ta toute qui monte une cabane en rondins m’offre l’hospitalité en attendant le fin de l’averse…
Les toilettes à Burnhaupt, c’était en prévision de la grande foire du lundi de Pentecòte. Il y a quelques années, nous rentrions à trois depuis Guebwiller. Voulant éviter une déviation conséquente, nous sommes entrés dans le village, vélos à la main…. Il nous a fallu PLUS d’UNE HEURE pour arriver au bout…
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Quelle belle évocation des affres du cycliste en balade!
J’espère qu’on se recroisera un prochain jour…
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