Faut-il interdire Noël?


noel
Le Père Noël épuisé après sa nuit de labeur

Je sais, poser la question aussi brutalement c’est pas bien.

C’est même un sacrilège pour certaines religions qui ne se privent pas d’objecter que si on retirait toutes les fêtes religieuses, on aurait des congés en moins. Surtout en Alsace!

Alors tout le monde fait de dos rond, religieux et athées.

Pas tous: il existe des mouvements laïcs qui prônent la disparition de Noël comme ici et d’autres qui encore récemment vont en justice pour faire interdire les crèches dans les espaces publics.

Mais je profite que Noël est encore dans les mémoires pour m’interroger.

Je suis de ceux, il en existe, pour qui la fête ne sert à rien.

Pas seulement Noël, toutes les fêtes!

Maxou aurait-il le vin triste?

La fête telle qu’elle se déroule dans nos sociétés est devenue synonyme de consommation effrénée et souvent de débordements en tous genres.

Quant au caractère sacré de la fête, permettez-moi d’en douter.

Qui pratique encore de nos jours la religion au point d’en faire une fête justement ce jour là alors qu’on nous dit qu’à l’origine Noël est un rite païen?

La controverse ne tarit pas. Dans tous les pays. lire ici

Les Français, qui se disent selon les études entre 20 et 40 % sans religion fêtent quasi unanimement Noël qu’ils considèrent comme la fête païenne des enfants.

C’est dire si le sens religieux de cette fête est entamé au fil du temps!

Toute « la magie » de Noël est une formidable astuce pour nous faire consommer un peu plus que de raison. Y compris en donnant de mauvaises habitudes à nos enfants et petits-enfants. Les générations les plus jeunes en sont conscientes, elles tentent de réduire les flots de cadeaux qui s’amoncellent devant le sapin en plastique.

Le problème, c’est que le Père Noël est devenu multiple et qu’il peine à entrer dans les cheminées.

Au fond de lui-même, chacun se rend compte que Noël est une supercherie parmi d’autres.

Ce ne sont pas nos hommes politiques qui vont changer quoi que ce soit à la tradition, ils sont trop attachés à les maintenir en même temps que leur élection suivante.

Pour le Nouvel An, c’est plus compliqué.

Le calendrier et son cycle des saisons est difficile à remettre en question.

Il faudrait inventer un calendrier à treize mois.

Ce treizième mois serait un second mois de décembre superposé au mois de janvier.

En somme, on aurait un mois de plus pour finir l’année tout en commençant l’année suivante.

Résultat, le Nouvel An serait étalé sur trente jours.

Beaucoup moins d’affluences aux urgences et de voitures brûlées puisque les phénomènes alcooliques et les amusements de quartier seraient lissés sur tout le mois.

Hélas, la fête moderne a perdu toute référence au sacré ou au mythe qui la sous-tend, elle n’est plus que l’expression d’un monde matérialiste qui s’exprime à coups d’excès en tous genres.

En matière de calendrier les Romains savaient faire, ils ne commençaient leurs conquêtes qu’à partir de mars et finissaient en décembre, preuve qu’on pourrait faire preuve d’imagination.

Plus près de nous, Marguerite Sacco dans le Courrier de Russie observe qu’en 1918 on passa du calendrier julien au grégorien en faisant une enjambée entre le 31 janvier et le 14 février

Mais c’est le calendrier soviétique qui fut le plus innovant…

Les semaines devaient passer à cinq jours, et les quelques journées « en trop » qui en résultaient sur l’année, devenir des non-jours fériés célébrant Lénine ou le travail. Ce nouveau calendrier, en supprimant le dimanche, s’inscrivait du même coup dans le cadre de la lutte anti-religieuse. Pour remplacer le repos dominical, la société fut divisée en cinq groupes (vert, violet, rouge, rose et jaune) qui se reposeraient alternativement. (source)

Je classe ce billet dans la catégorie Humour (triste)

Une réflexion sur « Faut-il interdire Noël? »

  1. L’homme doit profiter de repos, de rires, de faire la fête et il est bien dommage que pour cela il ait besoin de références douteuses. Tout est politique et les fêtes religieuses le sont également. Cependant, je ne crache pas sur le symbolisme qui nous permet une introspection, et de saines réflexions. En tant qu’athée, je fête Noël celui de mon coeur, de ma compréhension. À mes yeux, ce n’est pas le sentiment religieux qui est mauvais, ce sont les livres fondateurs des religions qui demandent de croire. Je distingue le sentiment qui nous lie à la nature et aux autres des doctrines sectaires qui nous donnent des explications qui font appel à la bassesse humaine. Voir la joie dans le regard des enfants et disposer les adultes à une période de paix, d’amour, de pardon c’est déjà une victoire. Pour ma part, Noël m’a permis de montrer à mes enfants comment fonctionnent les croyances et à quel point, elles empoisonnent la raison. Une démission mentale qui peut toucher même les plus intelligents d’entre nous, car elle n’a aucun rapport avec le QI. Noël est cette fête presque universelle qui donne envie de jouer le jeu de partager avec tous les religieux ou mécréants un moment d’harmonie, d’amour, de joie. Plus de fêtes religieuses et il nous reste que les faits de guerre et les solstices.., c’est moche! On ne peut les retirer sans créer des martyrs, mais on peut les garder en souvenir et les sublimer.

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