Grève surprise hier dans les rues de Mulhouse, celle des Pères (et des Mères) Noël qui manifestent contre leur surcharge de travail au soir de Noël.
Ce mouvement ne manque pas de rappeler celui des contrôleurs de trains de la SNCF en pleine période de fêtes et de vacances.
Des milliers d’enfants risquent de manquer de jouets au pied du sapin si les Pères Noël persistent à débrayer le 24 décembre.
Le gouvernement tente de remédier comme il peut à la situation. Elisabeth Borne, la première ministre, n’a pu enclencher son 49.3 pour obliger les Pères Noël à reprendre le travail.
allons-nous manquer de Père Noël cette année?
Ce mouvement de mécontentement organisé en mode collectif sur Facebook n’a reçu l’aval d’aucun syndicat. Il faut dire que la profession de Père Noël est très peu syndiquée…et aussi peu réglementée. Il sera très difficile de réquisitionner les Pères Noël souvent sans adresse, sans papiers et munis de rênes rétifs aux contrôles routiers. Du travail en perspective pour la prochaine rentrée parlementaire…
« Nous demandons aux grévistes de renoncer à cette grève », réclame Olivier Véran, porte-parole du gouvernement
Pour l’heure une délégation formée d’un Père Noël en chef, d’une Mère Noëlle et d’un Père Noël adjoint a été reçue hier à Colmar à la Préfecture pour tenter de débloquer la situation.
L’absence de cheminées, source de préoccupation principale
le manque de cheminées parmi les revendications
Aux dernières nouvelles, il semblerait que le groupe Amazon va aider à la livraison des colis (avec ses Amazon-girls courts vêtues? on ne sait pas)…et que les Pères Noël pourront bénéficier d’une retraite à 55 ans pour travaux pénibles (voire casse-gueule les jours de neige. NDLR). En outre l’absence plus fréquentes de cheminées compliquent les livraisons, les Pères Noël doivent user de stratagèmes pour accéder aux sapins.
la délégation de Pères Noël reçue hier à Colmar. Le chef Père Noël est venu négocier illico presto avec ses rênes depuis le grand nord où il règne un froid sibérien
Otage: Personne retenue contre son gré en vue de l’échanger contre quelque chose ou quelqu’un.
La société a perdu la valeur des mots. En manque de trains, les vacanciers se déclarent spontanément otages. Otages de ceux qui sont censés les conduire au pied des pistes ou du sapin de Noël.
Une grève oui! à Noël non!
Ainsi les chefs de bord appelant à la grève des trains sont-ils pris eux-mêmes en otages d’une guerre des communiqués destinés à les montrer du doigt. Une grève oui! à Noël non! C’est en substance le message d’Olivier Véran le porte-flingue libéral de Macron à bord du porte-avions Charles de Gaulle croisant au large des côtes des Emirats Arabes.
C’est sembler oublier qu’en France le dialogue social ne peut qu’être conflictuel puisque le syndicalisme est toujours perçu historiquement comme la courroie de transmission du parti communiste de Georges Marchais.
Contrairement à l’Allemagne, on s’assoira à une table de négociations une fois le mal fait. De quoi rendre le foie gras indigeste.
Route de Cernay à Vieux-Thann, j’ai sauté au moins une dizaine de brindilles à chaque platane. Puis ma roue a fait bzing-bzing-bzing…avec deux coups de frein, j’ai purgé les scories sans descendre.
A la faveur d’un vent puissant j’ai rejoint Berrwiller sans pédaler. J’ai regardé au retour ma vitesse max: 42 km/h sans pédaler! Ce dont je suis bien incapable en pédalant.
Mais au bout de la piste, je me suis trouvé prisonnier des nuages annonciateurs de pluie. A l’entrée du village, j’ai fait demi-tour vers Staffelfelden et je suis rentré dans les rafales. Tout penaud. Sur la passerelle, je me suis résolu à enfiler mon imper en plastique.
Au lever du jour, les nuages annonciateurs de pluie ne m’ont pas laissé le choix. J’ai du faire demi-tour
Retirer les gants mouillés, puis les remettre, une épreuve que tout le monde connait. A Cernay, seul le bas de la jambe droite du pantalon faisait « glou-glou ». L’effet de vent puissant sur ma droite.
J’ai quand même eu le courage de prendre une image de la Thur en colère. Parfois j’appuie sur le bouton de l’iphone avec ma langue, ça m’évite le tirage de gants. Mais il faut bien viser.
Donc Noël se prépare.
Il faut bien se raccrocher à quelques conventions citoyennes. Je ne sais pas comment les Musulmans, à présent nombreux dans le pays, considèrent la fête des Chrétiens. Avec patience et tolérance, je présume. Moi qui suis un laïc, tout cela m’indiffère. D’ailleurs le consumérisme forcené du modernisme libéral s’est chargé de purger fissa toutes valeurs religieuses en lien avec l’enfant Jésus.
Bon je vais m’atteler à l’ouverture des huitres. J’ai déjà regardé une bonne demi-douzaine de tutos sur YouTube et j’ai le numéro des urgences tout près ou tout prêt, si l’on préfère.
Cette année j’ai fait un saut technologique dans l’ouverture de l’huitre: hocher l’huitre avec la main qui tient, pas avec le couteau et verser l’eau de mer pour retirer les débris. J’ai même vu un chef qui rince l’huitre dans de l’eau de mer refabriquée, un litre d’eau et 35 gr de sel!
Je redoute tous les ans cette perspective des fêtes de fin d’année qui sont un prétexte à toutes sortes de joies programmées et de débordements divers comme les poubelles et voitures brûlées.
Pourtant, vous le savez, le 2 janvier de l’an nouveau, tout redeviendra pareil qu’avant.
Alors Noël, parlons-en.
Figurez-vous que quatre-vingt dix pour cent des jouets de Noël achetés en occident proviennent de…Chine.
L’occident mérite bien son nom: l’objet qui tombe.
La Chine, un continent à lui-seul, qui pendant des millénaires est resté pétri de culture extrême-orientale très éloignée de la Révélation Divine chrétienne.
Le tour de magie industrielle des Chinois provient de la formidable épopée menée au pas de charge par la dictature communiste qui depuis quelques décennies s’est drapée du dogme capitaliste.
Les petits Chinois auront-ils des jouets à Noël? je ne le sais pas.
C’est peu vraisemblable vu que leurs parents qui triment sur les chaînes de fabrication des usines gagnent à peine 500 euros, un demi-smic quand même.
Coluche victime de son succès
J’ai postulé.
Il faut bien que les bataillons d’improductifs se rendent utiles à quelque chose.
La société moderne est ainsi faite, une fois l’entreprise quittée, vous n’êtes plus rien.
J’ai donc postulé en ligne aux Restos du Cœur comme on le ferait pour une entreprise.
C’est des pros aux Restos.
Normal, leurs cadres marketing sortent tout droit des mêmes écoles qui forment ceux des grands groupes.
Tout est dans le questionnaire.
Nom, prénom, âge, adresse, téléphone, permis de conduire, caces, saisie informatisée de vos disponibilités heure par heure, compétences, motivations,…
Vient l’heure où on vous appelle.
Présentez-vous au responsable de Thann entre 9h et 11h le mardi ou le jeudi.
Une fois dans la cour des Restos, un attroupement de bonshommes tous dans la soixantaine, soixante-dizaine, et plus si affinités,…ils attendent un camion de surplus alimentaire à décharger.
Mon entretien fut bref.
On est complet, on n’a besoin de personne.
Manifestement, on n’est pas attendu.
Ça rappelle un peu les quais maritimes et les manouvriers journaliers.
C’est à peine si on m’a dit merci de ma sollicitude.
Je ne postulerai plus dans le caritatif, j’ai compris que ceux qui tiennent la place ne voient pas arriver d’un très bon œil les nouveaux postulants.
Finalement l’humanitaire obéit aux mêmes règles que le reste de l’économie; les demandes d’emploi y sont surabondantes. C’est du boulot gratis et malgré tout pas facile à obtenir.
En cette fin 2018, la plupart des associations constatent une baisse des dons, même en Alsace, championne de la générosité. En cause : la fin de l’impôt sur la fortune, l’approche du prélèvement à la source, sans oublier les manifestations des gilets jaunes (journal l’Alsace 16 décembre 2018)
Il y a dix ans, les dons représentaient 1.7 milliard d’euros et les principaux collecteurs étaient le Secours catholique, les restos du cour, médecins du monde, médecins sans frontières, Emmaüs, ou encore Action contre la faim.
Cette année le Téléthon a souffert des Gilets jaunes, dit-on. Mais n’oublions pas une autre raison de la baisse des dons: celle des riches qui bénéficient à présent de la suppression de l’ISF et qui n’ont plus besoin de niches fiscales pour défiscaliser leur pognon.
300 à 400 millions en moins!
Gilets jaunes et ISF, même combat!
Même ce cynisme là, j’en suis capable.
Si vous exécrez comme moi les fêtes de fin d’année, voici de la lecture en attendant que ça passe…
Un dernier potin pour revenir sur cet extravagant feuilleton des « Gilets jaunes » qui me tient à cœur après avoir observé de près leurs pratiques sur les ronds-points du coin
Autrefois, on prenait la Bastille, aujourd’hui des ronds-points.
Précision: le rond-point a été inventé pour les bagnoles afin de rendre les intersections plus fluides et moins accidentogènes.
Vu du cycliste, le rond-point est devenu beaucoup plus problèmatique puisqu’il équivaut à mettre le cycliste en danger. Passons.
Les Gj se déclarent apolitiques et tiennent à le rester
Il est pourtant facile dans ce salmigondis d’y voir l’empreinte d’un populisme inavoué.
Si la fin des Gj se termine en jus de boudin, on en tirera cependant quelques enseignements. Mais je me trompe peut-être puisque eux-mêmes affirment continuer leur action le temps qu’il faudra.
A force de faire les ronds-points comme d’autres les Carrefours, les Gj nous donnent le tournis et le pouvoir d’en face, requinqué par la relative baisse des manifestants, commence à s’insurger de cette occupation non patentée du domaine public depuis un mois.
Macron va t-il pousser le luxe jusqu’à percevoir une redevance d’occupation de ses giratoires par les Gilets jaunes?
les Gilets jaunes ont porté sur la place publique des sujets d’ampleur planétaire comme la taxe carbone
Certains usagers perdent de plus en plus patience et ont tendance à rouler un peu trop facilement sur les pieds des protestataires qui comptent déjà six morts.
Revenons sur le mouvement.
C’est celui d’une classe devenue invisible, un magma protéiforme sans aucune consistance politique (la conscience politique est pourtant clé de l’émancipation des peuples dont les Gj se disent être les représentants). Une classe invisible qui s’est habillée en jaune pour qu’on la reconnaisse, et qui a été capable de secouer un pouvoir arrogant imbu de ses certitudes néolibérales.
En matière d’apolitisme, moi qui suis un peu au fait de notre histoire ouvrière, j’ai rarement vu une génération aussi crasse que celle des Gilets jaunes sur des sujets majeurs que sont l’histoire contemporaine, la géographie humaine et l’économie qu’elle soit libérale ou marxiste. Nos vieux staliniens de l’après-guerre doivent se retourner dans leur tombe. Eux, au moins, savaient faire la différence entre un oppresseur et un opprimé. Ce qui n’est pas le cas des Gj qui ne revendiquent aucunement de prendre le pouvoir d’en face qui les asservit.
Je suis stupéfait par les niaiseries colportées par les Gilets jaunes devant les micros qu’on leur tend complaisamment. Les journalistes, friands de sensationnel, devront plus tard se demander s’ils n’ont pas surjoué les Gilets jaunes au nom de l’audimat…
En même temps, reconnaissons-le, les Gilets jaunes ont porté sur la place publique des sujets d’ampleur planétaire comme la taxe carbone, mais aussi mis l’accent sur l’incroyable niveau des prélèvements obligatoires de la France en regard de services publics de plus en plus imparfaits (école, santé, retraites, transports, infrastructures).
De qui les Gilets jaunes sont-ils les héritiers?
Ils sont les héritiers des Trente Glorieuses, c’est à dire d’une classe moyenne en déclin où l’ascenseur social s’est arrêté.
Subitement.
Il sont devenus de parfaits petits soldats d’un consumérisme avilissant, sans autre idéal social que voiture, maison, boulot, sans aucun repère politique.
Dans le bréviaire revendicatif glané sur les ronds-points, tout y passe; la baisse des taxes sur les carburants, l’interdiction des classes de plus de 25 élèves et aussi « que des emplois soient créés pour les chômeurs ».
Autrement dit, réinstaurons la dictature du prolétariat!
Je me rappelle le PCF appelant à interdire les licenciements dans les années 70 lors de la disparition de l’industrie lourde du Pays.
Finalement, le Gilet jaune d’aujourd’hui, c’est Gérard Nicoud dans la peau de Georges Marchais.
Tout le monde devrait y trouver chaussure à son pied!
Derrière cet emballement de propositions s’exprime cependant une crainte légitime, celle d’être réduit socialement au rang des Chinois, déjà maîtres du monde, parqués dans des cages à lapins au-dessus de leurs usines.
Les Gilets jaunes l’ont compris, leurs boulots sont promis à disparaître dans la société 3.0 qu’on leur destine. Ils ne serviront plus à rien dans l’économie mondialisée puisqu’il n’y aura plus d’emplois intermédiaires et subalternes à occuper.
Plus besoin de bagnoles diesel ou électriques pour aller bosser!
La politique d’En Marche, le mouvement élitiste (le fameux premier de cordée) d’Emmanuel Macron, c’est justement celle-là, celle qui est chargée de passer par pertes et profits quelques millions de nos concitoyens.
Sans le dire.
En ce sens, les Gilets jaunes préfigurent le futur lumpenprolétariat de demain.
Pas de conscience de classe, incapacité à s’organiser, manque d’éducation, violence larvée.
Les Gj refusent même le principe élémentaire d’une coordination qui aurait pu préfigurer l’ébauche d’une organisation représentative comme a su le faire En Marche.
Tant pis pour eux!
Et peut-être tant mieux pour nous…
La démocratie Facebook!
Maintenant, on peut s’attendre à voir prospérer dans les urnes un populisme bien franchouillard aux prochaines élections, un populisme comparable à celui de nos voisins.
Les Gilets jaunes iront-ils voter en masse?
Rien n’est moins sûr, car ils sont plutôt adeptes d’une démocratie directe et expéditive le smartphone à la main, ce que nous pourrions appeler la démocratie Facebook.
Le bulletin de vote du Gj, c’est le like
En attendant, il reste un os à ronger pour les Gilets jaunes: le RIC, le Référendum d’Initiative Citoyenne sorti d’on ne sait (z)où, un machin qui ne verra jamais le jour autrement que sous une forme édulcorée.
Un cadeau empoisonné que Macron a refilé aux maires pour Noël.
On en reparle l’année prochaine après la trêve des confiseurs.
Je sais, poser la question aussi brutalement c’est pas bien.
C’est même un sacrilège pour certaines religions qui ne se privent pas d’objecter que si on retirait toutes les fêtes religieuses, on aurait des congés en moins. Surtout en Alsace!
Après le Père Noël, la Mère Noël revendique le droit de porter aussi ses cadeaux à vélo.
J’en ai surprise une dans les rues de Mulhouse qui malgré sa fausse barbe était reconnaissable dans cette brochette masculine de Pères Noël qui préparaient leur prochaine nuit de labeur dans la bonne humeur. Continuer à lire … « La mère Noël aussi »
Les Pères Noël venus de toute l’Alsace sont en répétition à Mulhouse. Toujours aussi machos, les Pères Noël ont toutefois consenti à accepter dans leur groupe une Mère Noël. Mais on est encore loin de la parité. Continuer à lire … « Les Pères Noël en répétition à Mulhouse »
Dans nos régions de l’est, c’est impensable tant la tradition est tenace.
Moi qui suis né dans une grande demeure froide aux plafonds hauts, j’ai le souvenir de ce sapin de Noël gigantesque qu’on installait dans le salon quelques semaines avant la fête native.
Seul, de façon imperceptible, le galet de la petite dynamo Sanyo faisait entendre de temps à autre un couinement de mécontentement lorsque la roue avalait quelques graviers abandonnés sur le bord de la chaussée.
Dans la pénombre, au bout du village, il n’y avait plus que la lune et cet étroit halo du phare pour guider une trajectoire incertaine, celle qui me permettrait de rejoindre le village suivant. Continuer à lire … « Voyage de nuit »
Je feuilletais une à une les pages du catalogue Mondovélo 2011, le magasin « des Mordus du Vélo ».
Un dernière fois avant Noël.
Le Velux se couvrait peu à peu de neige et la lumière veloutée me plongeait dans une douce torpeur, pages après pages. Continuer à lire … « Conte de Noël »