Comment voyager autrement ? à vélo, bien sûr ! C’est décidé, vous avez pris la résolution de partir à vélo. Pas au bout de la rue. Pas pour toujours. Juste quelques jours cet été.
Si vous êtes déjà cycliste et que vous savez pédaler cinquante kilomètres en une journée pas de problème! car faire un premier saut de puce de 50 kilomètres va vous offrir tout de suite une dose d’exotisme.
Sinon entrainez-vous autour de chez vous en attendant de pouvoir franchir ce cap. On s’entraine sans les bagages, c’est moins difficile et on s’assure que le vélo est à sa taille et que la selle ne vous fait pas (ou plus) mal aux fesses.
Une selle qui fait mal continument doit vous interroger et signale souvent un vélo pas fait pour votre morphologie. Revoyez la question.
Mais l’autre question c’est évidemment celle du vélo. Quel vélo choisir pour voyager? Ne prenez pas l’exemple des baroudeurs au long cours qui transportent des bagages (jusqu’à 40 kg! )pour faire le tour du monde. C’est inutile.

Quelques voyageurs à vélo font des raids puis, une fois sur place, visitent les lieux. Dès lors certains préfèrent le train, puis une fois rendus prennent le vélo. Pourquoi pas! Mais sachez qu’en France, un vélo dans le train c’est très mal vu…et souvent on vous en dissuade.
D’autres, comme moi, veulent tout faire à vélo sans pour autant le soir ramper à quatre pattes sous la tente et sortir le réchaud. Songer que ce genre de voyage qu’on appelle cyclo-camping s’adresse avant tout à des amateurs de vélo ET de camping.(aller sur le site de cyclo-camping)

Je n’ai pas une âme de campeur alors je dors à l’hôtel et je mange, au besoin, sur le pouce à midi.
Attention, une journée de cyclo-voyageur peut coûter entre 70 et 100 euros!
Si c’est ce voyage là que vous recherchez, alors il vous faut un vélo ni de course, ni un VTT…ni de ville. Le vélo doit être à mi-chemin sans être Tous Chemins. Prenez donc un vélo bien chaussé avec des pneus confortables de 35C en diamètre 650 ou 700… et assurez-vous que les haubans et la fourche sont équipés de fixations pour les sacoches.

Choisissez vos sacoches vous-mêmes!
J’ai fait le test des sacoches et du bike-paching. Les deux sont bien mais le bike-packing s’adresse plutôt à celui qui veut aller vite et loin et qui n’emporte pas son smoking pour des soirées huppées.

En revanche les sacoches vous permettent d’emporter davantage de choses…et donc des vêtements. Car ce sont d’abord les vêtements qui sont les plus utiles si l’on veut voyager en restant propre sur soi.
Itinéraires: méfiance! étudiez avant de partir votre itinéraire et évitez les grands axes!
Les itinéraires qu’on vous vend en France sont souvent imparfaits, encombrés, en tronçons disjoints, jonchés d’intersections non prioritaires. Sans parler des piétons, des pêcheurs, des rollers…et des chiens qui divaguent. Si vous aimez tout ça, prenez les véloroutes! Mais en retour ne vous attendez pas à faire une moyenne sur des itinéraires de transit. C’est à vous de voir…
c’est un réseau de sympathisants du vélo qui vous accueillent pour vous laver et éventuellement pour vous loger
Si vous allez à l’hôtel, réservez au plus tard la veille! A vélo ne pas trouver d’hôtel peut vous conduire à dormir sous un pont car vous n’aurez pas le temps de prospecter autour de vous…et n’oubliez pas de demander un abri sûr pour votre monture. J’ai déjà monté mon vélo dans l’ascenseur jusqu’à ma chambre avec l’assentiment de l’hôtelier! Dormir avec son vélo, le rêve!
Tous les hôtels ne permettent pas de laver son linge. Ayez de la lessive en berlingot et empressez-vous de le faire sécher à la fenêtre si le soleil est encore là, puis au-dessus de la douche la nuit. On aussi s’aider du sèche-cheveux ou du sèche-serviette.
Le gîte est aussi un bon plan. Rester deux ou trois jours est apprécié.
Le voyage à VTT
Voyager à VTT, c’est possible. Dans ce cas il faut avoir l’âme d’un baroudeur qui utilise les chemins muletiers ou de grande randonnée. Priorité aux marcheurs!
Si vous souhaitez préparer un voyage à VTT, article en relation
« Je n’ai pas une âme de campeur alors je dors à l’hôtel et je mange, au besoin, sur le pouce à midi. »
C’est comme ça que j’envisage d’aller un jour sur les chemins de Compostelle, en voyageant léger et en sortant la carte bancaire…
Oui à bientôt 70 ans je n’ai pas la force de dormir sous la tente. Et j’ai besoin d’une certaine hygiène une fois le soir arrivé après le pédalage
Evidemment.
Comment imaginer qu’on puisse avoir pédalé, transpiré sur son vélo toute la journée et ne pas pouvoir se doucher le soir, se restaurer tranquillement à une table avec un bon verre de vin ?
Reste à trouver les hôtels-restaurants acceptant les vélos dans les chambres ou alors ayant un local sous clef.
Je crois que voyager en dormant à l’hôtel te prive d’une certaine liberté.
Rouler la nuit pendant les périodes de canicule, par exemple, après avoir fait la sieste à l’ombre au plus chaud de la journée.
Commencer la journée avant le lever du soleil, par exemple.
Continuer à rouler au-delà du but que l’on s’est fixé le matin ou faire halte avant l’hôtel que l’on a réservé la veille.
Si on ne voyage pas en « troupeau » l’hôtelier arrangeant aura toujours un plan B, C, D, …. pour loger 1 ou 2 vélos pour une nuit.Cela sera indifféremment le local technique de la piscine, la buanderie, le bureau du gérant -avec parquet en chêne mais dans ce cas je glisse délicatement deux prospectus des curiosités du coin sous les pneus- la réserve du restaurant voire la camionnette du restaut qui sert à aller au marché! Avec politesse et gentillesse il y a une solution dans 95% des cas. Cela par contre est plus facile avec un contact direct qu’une réservation à distance et si vos vélos sont bichonnés pour peu que vous les portiez au lieu de les faire rouler dans la salle de réunion de l’hôtel tout se passera avec échanges de sourires.
Les hôtels qui affichent un relais motard disposent quasi systématiquement de garages fermant à clef et là les motos sont de compagnie plus agréable que dans la corniche des Cévennes ou de l’Ardèche ou que sur la route des Crêtes…
Dans les 5% de cas cela peut nécessiter de pousser plus loin mais comme on est en France dans le maximum des cas même dans le Massif Central cela n’ajoutera que 30km à votre périple.
Après il ne faut pas s’inquiéter outre mesure: tout cyclo-randonneur a dans ses sacoches un ange gardien qui le sort de situations inextricables
Le transport des sacoches à l’arrière du vélo n’est pas idéal, cela déstabilise le vélo dans les virages et lorsqu’on pédale en danseuse (effet plus fort plus la charge est placée haute). Le Vélo Kona Sutra montré à l’avantage de permettre un chargement à l’avant, plus agréable au roulage, pourvu qu’il ait une géométrie de la fourche adaptée, le fameux ‘low-trail’