Les potins du lundi

Longwy en 1978. Quarante après, j’y retourne

Je suis retourné à Longwy quarante ans après la déflagration. Celle de l’annonce de la fermeture des hauts-fourneaux de la sidérurgie lorraine. C’est là que j’ai fait « mes premières armes  » à vélo dans le cadre du club local.

C’était en 1978
Longwy n’est pas une ville de vélo. Son relief est rebutant.

Le relais du Bois de Châ est toujours là-haut sur sa colline.

Place de l’hôtel de ville Longwy

La vallée de la Chiers autrefois occupée par le complexe sidérurgique est vide. Des milliers tonnes de ferraille ont disparu. A la place des entreprises commerciales tentent de redonner vie à une ville martyrisée dont l’essentiel de la population active vit à présent de la proximité frontalière du Luxembourg. La place de l’hôtel de ville autrefois siège des rassemblements ouvriers est devenue presque bourgeoise. Mais Longwy-Haut est à l’abandon, sa place Darche est tristounette et les fortifications de Vauban peinent à être remises en valeur.

Longwy-Haut, fortifications Vauban

Pascal Bride a terminé sa Diagonale. Strasbourg-Hendaye en quatre jours! Un exploit inaccessible à nombre d’entre-nous. Mais sommes-nous tentés par ce genre d’aventure?

Fatalement, on sera admiratif qu’un homme sur un vélo puisse parcourir autant de kilomètres en si peu de temps. Et après? après, on peut vivre rassuré, on se dit « je l’ai fait, tout va bien ». J’imagine que l’étoffe des héros c’est de se prouver qu’ils peuvent le faire. Pour le reste, la beauté du voyage, la connaissance des sites bucoliques traversés, il faudrait tout reprendre de A à Z et s’attarder. Oui, s’attarder c’est le mot pour décrire ce que pourrait être mon voyage à vélo, celui où je décrirai d’improbables sinuosités au gré des paysages et du temps qui passe.

Mais Pascal Bride l’a fait. Ne chipotons pas: son truc à lui ce sont les raids à vélo. Sa quête du Graal, il l’a cherchée, il l’a trouvée.

Il raconte son périple avec ses mots à lui mieux qu’aucun autre ne saurait le faire puisque c’est lui qui pédalait.

on peut le lire ici et découvrir ses images magnifiques

Maudit mois de mai

Déjà mi-mai et le mauvais temps se met à contrarier notre levée du confinement…et donc nos perspectives de randos à vélo. Trois sorties « route », quatre à VTT et quatre courses à pied dans le quartier. C’est tout. Pour moi, moins de vélo tue le vélo. Et la semaine qui s’annonce va être encore pluvieuse selon la météo.

Difficile de moissonner des cols nouveaux. Mon seul nouveau sera celui de Lessy à l’ouest de Metz. Et encore! j’ai bien cru l’avoir raté tellement il est insignifiant; mais j’ai vérifié sur ma trace enregistrée et il y figure en effet. Par ces temps de disette cycliste, tout est bon à prendre.

col de Lessy. Lorsque je suis arrivé là, j’ai vu une barrière en face et j’ai craint de ne pouvoir poursuivre. Une joggeuse arrivant face à moi m’a rassuré: l’usage du chemin militaire est permis

David a écrit pour me dire qu’il apprécie…

le ton quelques fois incisifs de [vos] articles et la niaque toujours bien présente et par tous les temps !

Merci David, ce commentaire me fait très plaisir et m’encourage.

Blaise Cendrars, c’est son nom d’auteur tiré de braise et de cendre, dit-on

Je termine « la main coupée » son roman autobiographique. De son vrai nom, Frédéric Louis Sauser, Blaise Cendrars né à La Chaux-de-Fonds est venu faire la guerre de 14 dans la Somme en qualité de caporal, légionnaire et engagé. Anarchiste dans l’âme, je vous recommande la lecture de son roman si vous voulez y trouver un témoignage poignant de la guerre des tranchées et la veulerie du commandement de l’époque.

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