Y’a rien à dire: qu’on sonne ou pas, certains promeneurs prennent toute la voie.
Dissertant avec lui-même, ce cycliste torse nu ne semble pas jouir de toutes ses facultés. Deux coups de sonnette n’y feront rien. Tant est si bien qu’arrivé à sa hauteur, il me contraint à sortir de la bande goudronnée, j’atterris en pestant sur l’accotement, manquant de l’accrocher. Il me dévisage ahuri, comme s’il sortait d’un songe.
Et moi je lance un p’tainrageur car j’ai manqué m’affaler.
Trois minutes après, les deux dames devisent entre-elles. Deux sonneries n’y feront rien non plus. Je frôle. J’imagine que le choc émotionnel peut-être difficile pour celle la plus proche de moi.
Mais je ne peux quand même pas m’arrêter tout le temps ou m’armer d’une corne de brume. Déjà avec les chiens c’est galère puisqu’il est convenu qu’ils sont libres d’aller et venir comme bon leur semble autour du maître.