Génération jogging


le tour du pâté de maisons

Et moi, et moi, et moi chantait Jacques Dutronc en parlant du milliard de Chinois.

Encore une fois, j’ai pris mes pompes pour courir à travers la ville. Un exercice banal pour nombre d’entre nous et qui n’en font pas un plat sur la toile.

Comme moi je sais le faire.

Leur estime du moi est intérieure, ils n’en pas besoin d’en faire état.

Le moi est haïssable

Oui je le sais mais je m’en fous. Cette vanité m’appartient et cette gloire intérieure m’est souvent pesante, voire ridicule.

Ce moi finit par exaspérer moi-même et tous les autres aussi qui préfèrent garder leur moi pour eux-mêmes sans en parler à personne.

Ce narcissisme est devenu la règle du jeu puisque le blog justement consiste à se faire repérer, à se mettre en avant parfois outragement en valeur.

Certes je ne ménage pas ma peine puisque lorsque je rentre au bout de cinq kilomètres, je suis rincé et à rincer. Mais ne vaudrait-il pas mieux se taire?

Sans le savoir, ni le vouloir, je suis entré sur le tard et presque par effraction dans la génération jogging, celle de ces globe-trotters qui tournent autour de chez eux. Sans chercher ailleurs comme par économie. Ils font leurs six mille pas et regarde ensuite la télé.

Le moi somnolent au fond du canapé.

Musique du jour:

Waltz for Debby (Bill Evans)

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Une réflexion sur « Génération jogging »

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