
Quoi ma marche, qu’est-ce qu’elle a ma marche? ne nous trompons pas, j’essaie de me fondre dans une écriture moderne, celle de la plus jeune génération qui s’est définitivement affranchie de la grammaire.
Ainsi écrit-on aujourd’hui sa marche pour dire je suis d’accord comme si la phonétique , ce que l’on entend, permettait d’accéder à une transcription simple, voire simpliste.
La fréquentation des réseaux sociaux est une immersion fatale au langage dénaturé. Je dois m’y faire, sauf à m’en exclure.
Notre première ministre n’est pas exempte du phénomène puisqu’elle ose écrire convenir attaché à l’auxiliaire avoir. Avec le Président de la République nous avons convenu…alors qu’on ne dit pas nous avons venu on doit dire nous sommes convenus comme nous sommes venus. Mais il existe plus chipoteurs que moi pour m’affirmer qu’on a le droit d’écrire convenu avec les deux auxiliaires selon les circonstances.
La langue française et sa grammaire sont d’une subtilité redoutable.

» Je dois m’y faire »
Certainement pas ! Ceux qui écrivent « sa » au lieu de « ça » sont tout simplement infréquentables. Et encore, je suis large d’esprit !
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« Le verbe « convenir » peut s’employer avec les deux auxiliaires, selon son sens (« Bon Usage », § 814 b 2°).
Quand il signifie « être approprié, plaire », il s’emploie avec « avoir ».
Exemple : La Bretagne leur aurait convenu… (G. Flaubert)
Quand il signifie « admettre, tomber d’accord avec quelqu’un », il s’emploie en principe avec l’auxiliaire « être ».
Exemple : Après une longue délibération, nous sommes convenus qu’il achètera un petit vaisseau tout équipé. (A. R. Lesage).
Cependant, dans ce sens, « convenir » s’emploi aussi avec le verbe « avoir », considéré comme fautif.
Exemple : Ils avaient convenu de se retrouver à Rome. (R. Rolland).
Cela peut être dû au souci d’invariabilité : employer « avoir » quel que soit le sens de « convenir » ou à la difficulté d’employer l’auxiliaire « être » dans une construction qui est sentie comme passive. C’est le cas dans la construction impersonnelle, qui signifie « il est décidé d’un commun accord » : Il fut convenu entre eux, par un accord tacite, qu’ils garderaient leur liberté. (É. Zola). À chacun de faire ce qui convient. «
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