Hier dans la montée du Hundsrück, je croise un, puis deux, puis trois, puis quatre cyclistes tous vêtus de noir. Une mode? une volonté d’être furtif? un club de trompe-la-mort?
Vous qui connaissez l’étroitesse de la route qui mène à Bitschwiller et les virages serrés, je m’étonne que cette mode du cycliste tout de noir vêtu prospère. Elle est même le fait de grands cyclo-sportifs aguerris à la route.
On en rencontre désormais tous les jours sur nos routes.
2013 BCMF Vercors. Je ne vais plus dans ces manifestations trop dangereuses
Je me demande pourquoi ces cyclistes se mettent ainsi en danger de ne pas être vus. Une moto qui déboite derrière une voiture, une voiture qui ne vous aperçoit pas, un virage pris trop au large, l’accident est si facilement arrivé.
Etrangement, ce qu’on impose aux motos, avoir des phares allumés le jour, ne l’est pas pour les cyclistes. Ni même le port de la chasuble. Cependant l’usage de feu rouge clignotant à l’arrière remporte du succès, preuve qu’on est conscient du danger à l’arrière, quand bien même ce feu ne soit pas homologué.
Il y a en France une liberté de fabriquer et de vendre des vêtements noirs aux cyclistes. Ne venons pas nous plaindre si l’on n’a pas été vus! Et après on viendra dire que l’interdit n’est pas justifié et que l’Etat ne peut se mêler de tout.
La peinture devient mon second passe-temps après le vélo. Cette peinture illustre mes recherches de progrès. A force de m’inspirer de « tutos », je tente ce qu’on appelle la désaturation des couleurs. D’abord un mélange de noir, de blanc et d’une couleur dominante. Puis insérer ce mélange dans chaque teinte du tableau. Je pense ainsi mieux atteindre le réel.
En avril ne te découvre pas d’un fil…on connait la suite.
Mais le dicton passe sans qu’on puisse le vérifier distinctement. Le rapport à la terre, à la météo, a changé du fait de nos activités contemporaines moins dépendantes des éléments. Aujourd’hui c’est plutôt la sécheresse qui inquiète.
Chaque fois que je traverse nos vallées vosgiennes, j’observe les cours d’eau. Mais les débits sont de faibles indicateurs de la sécheresse.
Cependant la Thur recueille les eaux de pas moins de 23 affluents!
les 23 affluents de la Thur (Wikipédia)
Rien qu’à Thann, trois mini-affluents:
le Grumbach 1,2 km
le Finsterbach4 2,8 km encore appelé Kattenbachruntz.
En Alsace, j’ai longtemps entendu dire que nous avions la plus grande nappe phréatique qui alimente 80 % de la population alsacienne en eau potable.
Mais on le dit moins.
Au fil des années, les pollutions domestiques, industrielles et agricoles se sont multipliées ; à cela se sont rajoutées ces dernières années les sécheresses et canicules.(DNA 16/3/22)
Toutes sortes de polluants s’y retrouvent. D’abord les polluants « historiques » de l’agriculture comme l’atrazine et de nouveaux occupants comme les produits pharmaceutiques rejetés par le corps humain et les micro-plastiques.
Mon mois d’avril
la chance du retraité, faire du vélo au bord de la mer en avril
Il est toujours aussi puéril de formuler un retour sur son activité passée. Mais c’est un marqueur auquel je tiens. J’opère des arbitrages en ayant conscience qu’il faut moins de ceci et plus de cela car pour moi les journées sont longues, je dors peu, et donc je suis contraint d’utiliser mon temps avec sagesse.
Eviter de ne rien faire!
L’éloge de la paresse est une philosophie à laquelle je ne sais pas accéder. Mais le droit à la paresse est à nouveau revendiqué dans notre ère moderne en réponse à la technocratie ambiante du capitalisme qui inaugure sans cesse de nouvelles tâches sans intérêt.
L’oisiveté ne me convient pas car lorsque j’y sombre, je peine à en sortir. Je préfère me consacrer à des choses gratifiantes. Encore faut-il les prioriser, éliminer ce qui ne sera plus d’actualité. Pas exemple l’aéromodélisme. Je comptais y revenir, soixante plus tard, j’ai déjà investi dans la radiocommande. Je n’y reviendrai vraisemblablement pas.
Pour l’heure j’arbitre entre le vélo et la peinture, mes deux activités dominantes.
Mon mois d’avril physique et circonstanciel. Je me méfie. Ce mois, outre les douleurs articulaires liées à l’âge, je viens de « ramasser » une allergie genre rhino-pharyngite qui me prend au retour du vélo (yeux larmoyants, éternuements, toux)
J’assure le minimum syndical
Les travaux domestiques? mécaniques? le moins que je peux. J’y place plutôt la lecture. Oui, je ne suis pas « jardin », ni « bagnole ». A chacun son truc!
Surtout ne pas étendre le potager! 10m2 suffisent. Tout mètre carré en plus, c’est de la mauvaise herbe en plus à biner.
Ensuite, je sème. Et j’attends.
Les bagnoles m’insupportent. J’ai une vieille diesel de 10 ans d’âge. Voila qu’elle me lâche à 300 km de chez moi. 4 injecteurs: 2200 euros. Sur le coup on pense à en changer ou à l’abandonner. J’admire tous ces urbains sans voitures qui ne se transportent avec la famille que par train ou avion. Chez moi, c’est inconcevable. Abandonner sa voiture n’est pas encore faisable. Mais les restrictions d’usage (environnement, taxes diverses) pourront nous y aider.