Moulin

huile sur toile 50×40

C’est le moulin de Sainte-Livière en Haute-Marne.

Première journée où je reprends goût à la peinture après l’épisode de canicule qui m’a littéralement anesthésié.

Faut-il quitter la France?

l’inculture cyclable, une des hontes de la France qui résume assez bien l’immobilisme du pays et l’adage qui n’avance pas, recule.

Faut-il quitter la France?

Posée brutalement la question est presque iconoclaste puisqu’elle vient contrevenir à une tradition, à un des principes fondamentaux de la démocratie française qui veut que l’on propose, que l’on s’oppose si l’on n’est pas d’accord, puis qu’on accepte la loi du plus grand nombre.

C’est une réflexion que je peine à conclure sauf à engager un grand chambardement irrémédiable de ma vie sociale.

Cependant je me pose la question comme si je choisissais, comme d’autres, de m’exclure moi-même du champ républicain, c’est à dire en le quittant.

Ceux qui sont déjà partis (chut!), ceux qui partent le font souvent sur la pointe des pieds, sans le dire, sans dire pourquoi. Après tout la liberté de se taire est aussi une valeur républicaine.

Partir comme le font de nombreux migrants dépourvus de tout dans leurs pays est autrement plus noble que ceux qui partent, nantis, par incompatibilité de mode de vie. Ce pourrait être mon cas. Celui d’un retraité lambda qui pour x ou y raisons en a marre de voir la mauvaise tournure que prend son pays.

J’ai des arguments qui se résument par un seul mot: le déclin.

Voir son pays décliner sur tous ses registres sociétaux est un crève-cœur. A quoi bon en dresser la liste? sur le plan quotidien, je vois le déclin.

Dans son livre “Le Mal français”(1976), Alain Peyrefitte, ancien ministre et élu local, décrit les maux français qui forment une sorte de maladie, un “Mal” français. Il s’insurge contre plusieurs problèmes tels que les règles tatillonnes de l’administration, l’excès de bureaucratie, la centralisation, le manque de confiance des entrepreneurs, un État trop dirigiste,…

Est-ce que la France tombe?

C’est la thèse de Nicolas Baverez dans La France qui tombe (Perrin). « L’essentiel du discours politique a été consacré à l’éloge de l’immobilisme au nom de l’excellence de l’exception française« (p87) écrit-il.

La France ne tombe pas, elle est à terre.

Alors nous en sommes là, réduit à l’immobilisme. Depuis…cinquante ans.

On en voit le résultat: moi qui suis un habitant de la France rurale depuis toujours, l’exode rural a transformé nos campagnes en friches. Rien n’a été épargné. Commerces fermés, services publics, écoles, …y compris les chefs-lieux de cantons à l’abandon avec voiries et mobiliers urbains à l’état de ruines.

Le COVID révélateur?

Jean-Pierre Le Goff dans « la Société Malade » identifie ce mal français qui nous plonge dans un déclinisme ravageur. Pour lui la pandémie a constitué le révélateur où l’on a plongé des milliers de gens dans « un inter-monde » condamnés à « tourner en rond ».

Je ne veux plus vivre dans cet inter-monde, cet entre-deux instable sans perspectives

Voici résumés en trois chapitres ce qu’une intelligence artificielle comme Microsoft Bing est capable d’écrire à propos du déclin de la France empêtrée dans ses questions sociales, culturelles et politiques.

En ce qui concerne les problèmes sociaux, la France est confrontée à des défis tels que le chômage, la pauvreté, l’immigration, l’intégration des minorités, les inégalités sociales et économiques, les tensions entre les différentes classes sociales et les générations .

En ce qui concerne les problèmes culturels, la France est confrontée à des défis tels que la préservation de sa culture nationale face à la mondialisation, la diversité culturelle et linguistique, l’identité nationale et européenne, le multiculturalisme et le pluralisme religieux .

En ce qui concerne les problèmes politiques, la France est confrontée à des défis tels que la montée du populisme et de l’extrémisme politique, la corruption politique, le manque de confiance dans les institutions politiques et démocratiques, les tensions entre les partis politiques et les groupes d’intérêt .

J’ajouterai que nos hommes politiques manquent d’envergure pour aborder la conduite d’un Pays devenu ingouvernable tant les tensions contraires sont innombrables et vives.

Tout est dit. Mais il faut relativiser ce jugement avec l’état du monde, celui de nos voisins, et la poussée des dictatures qu’on nomme aussi démocratures par euphémisme qui s’opposent à la fragilité du monde démocratique.

Je suis donc un habitant de cet archipel paysager décrit pas Jérôme Fourquet dans L’Archipel français. Isolé des références anciennes, loin des dogmes, qui s’interroge sur le sens à donner à ses engagements.

La rentrée au collège à vélo

la rentrée au collège dans un canton rural vosgien

Il manque 8000 chauffeurs de bus pour assurer la rentrée scolaire. On ne dispose pas comme dans le passé d’une réserve de trouffions capables de suppléer au manque de conducteurs. Alors l’idée fait son chemin qu’en dessous de cinq kilomètres, chaque élève viendra à vélo. Rien d’extraordinaire à cela, nos petits voisins allemands de l’autre coté du Rhin vont déjà en classe à vélo depuis longtemps.

Quel vélo?

Voila le vélo qui convient pour aller au collège. un dérailleur est un plus s’il y a des côtes à franchir

Le vélo à ne pas acheter

Le VTT est justement le vélo qu’il ne faut pas pour aller à l’école. Pourquoi? tout simplement parce qu’il n’est pas conçu dans ce but. Pour aller au collège, il faut un vélo doté de garde-boue, d’un éclairage fixe et d’un porte-bagage.