
C’est un combat de tous les jours. Rester en forme et ne pas s’abandonner à l’oisiveté.
Ce matin j’ai peint et cette après-midi j’ai couru.
L’une et l’autre des activités du retraité demande une introspection, construire son emploi du temps du jour. Et ne pas reporter au lendemain l’exercice physique qui, dit-on, est une clé de la forme. Ne pas céder à la contingence et préférer la nécessité.
Pour l’heure, je me bats contre les formes. Je cours aussi contre mes excès.
Si je montre ma peinture, c’est aussi pour m’encourager à mieux faire. Ma critique est féroce, je ne la ferais pas à d’autres, je resterais positif en disant ce qui est réussi et en taisant ce qui est moins bien.
C’est clair, j’estime le sujet raté. Cette immense masse verte de l’avant-plan dévore le reste. J’aurais du m’en douter avant. Si je veux sauver cette épreuve, il me reste à inventer un autre avant-plan qui mettra en valeur la perspective.
Je cours à travers les rues selon mon parcours habituel. D’abord la montée de l’avenue Pasteur puis le soulagement de la rue Kleber. Pourvu que le feu piéton soit rouge! La rue du vignoble est « en roue libre », je regagne mon altitude de départ.
Le tas de vêtements ruisselle au sol.
Je suis bien, je vais bien.
