Diebold-Teufelsgrund à VTT

Il fait encore bon au chalet Baumann et le barbecue brûle encore

Les promeneurs à pied étaient nombreux. Aucun cycliste!

Bitschwiller, l’étang

Je quitte Mulhouse remontant la vallée. Sans grande conviction, je vais visiter l’étang de Bitschwiller. Je cherche un chemin pour m’évader de la grand route. Rien. Me voila parti à grimper le Plan Diebold avec mon char.

un beau parcours forestier (19km/460m)

J’ai presque tout mis à gauche

Aujourd’hui grisaille sur le massif

Tout va bien, le char ne se plaint pas. Moi non plus. Mais je rumine de devoir monter là-haut, le Plan Diebold n’était pas un bon plan. Autant prendre les pneus fins. Je m’arrête pour photographier Bitschwiller en contrebas. Dans la brume, et vent du nord glacial.

Un, puis deux, puis trois cyclomoteurs me dépassent. Me voila asphyxié à la Gazoline.

Au plan Diebold, je prends chalet Baumann.

direction Baumann, Weierlé

Puis je pars au col de Teufelsgrund par le petit single casse- gu….le « Baumann »

Descente par Croix Rouge jusqu’à Leimbach. Je ne sais pas franchir les zones rocheuses, trop dangereuses pour moi. Si je tombe, le vélo va continuer tout seul. Alors l’exercice consiste à s’arrêter avant, sans tomber, puis à marcher à coté de son vélo. Je n’ai aucun scrupule à pratiquer ainsi parce qu’après je suis fier d’arriver en bas sans encombres.

ermitage du frère Fernand

A l’Ermitage du frère Fernand, je traverse la route de Rammersmatt et c’est un vrai plaisir de poursuivre par le sentier forestier.

Face au nord, je suis saisi par le froid, j’e ‘évite le parcours Vita et je rentre fissa par la route.

Pour les mateurs et amateurs de cols, le Plan Diebold Scherrer (619m) et le Teufelsgrund dans la foulée ( 609m)

https://www.openrunner.com/route-details/18497042

La fin de vie cycliste

Vélo, course et marche à pied, ne rien s’interdire

S’y prépare t-on, à sa fin de vie cycliste?

C’est au cours de mes nombreuses nuits d’insomniaque que j’y songe. Les cyclistes de tous poils imaginent-ils un jour arrêter le vélo et comment y parvenir.

Alors j’échafaude des hypothèses. La plus radicale est évidemment celle d’une collision qui sera définitive. Celle-là, je l’exclue, elle est trop triste.

Arrêter de monter sur son vélo est-il fatalement triste?

Je songe à ceux qui, rompus par la crainte de tomber ou par la peur de se faire renverser, vont décider de mettre au clou leur bécane. C’est souvent pour eux une sage décision qui leur permettra de se dire qu’ils ont tourné la page avec panache et avec raison. Tout en leur fendant le cœur. Il existe donc une ambivalence dans notre prise de décision.

ne pas s’interdire les pratiques douces

Mais il y a tous les autres cyclistes dont je suis certainement. Ceux là ont des hauts et des bas. Un jour j’arrête, le lendemain je reprends. Quinquas soyez rassurés, ce n’est qu’à partir de soixante-dix ans qu’on commence à se poser des questions.

La crainte du « qu’en dira t-on «  si par malheur on chute dans un nid de poule mal négocié qui se termine aux urgences et dans la presse avec un article stigmatisant du style « un septuagénaire tombe de son vélo »

Une chute comme celle-là est souvent le fait déclencheur qui va vous faire peur ainsi qu’à votre entourage.

Il existe d’autres raisons plus insidieuses qui font arrêter le vélo, celles qu’on n’ose pas évoquer.

tricycle médicalisé Tonicross
  • une pathologie cardio-respiratoire ou musculosquelettique
  • une crainte d’affronter le trafic routier
  • la peur de tomber à VTT
  • l’amenuisement des ressources physiques tout simplement

Pourtant au total, la sécu et notre médecin devraient nous encourager car il est démontré que l’activité physique est un antidote à la survenue de maladies liées à l’âge.

Il faut aussi en convenir, l’image que nous renvoie le cycliste âgé n’est pas valorisante. Chaque jour je croise en ville de pauvres hères qui zigzaguent le cabas au guidon à la limite de la vitesse d’équilibre. Sur la route, la surcharge pondérale, la vitesse de pédalage sont des critères qui ne trompent pas. Et pourtant ceux-là ont souvent pratiqué toute une vie.

Ne nous laissons pas gagner par la morosité. Notre statut de cycliste vieillissant reste enviable tant qu’on peut encore pédaler. Les plus enthousiastes auront toujours le moyen de durer avec l’artefact du vélo électrique.

Personnellement, j’ai plusieurs dadas. C’est une chance qui me permet d’alterner et d’arbitrer entre l’un ou l’autre selon ma motivation.

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