La politique du vélo, le vélo de la politique

Cette période de pluie qui traverse la pays est propice à la réflexion.

L’avenir de l’auto?

En lisant le dernier billet d’Isabelle et le vélo, je découvre ses images du Salon de l’Auto…et tous les vélos exposés sur les barres de toit des voitures.

Je me marre toujours en voyant ces vélos monter des sommets sur le toit d’une voiture…

Et alors?

On promène bien son chien, pourquoi pas son vélo?

Dorénavant la solution existe: enfermer le vélo, on ne le verra pas.

Isabelle est optimiste devant ce spectacle, l’avenir de l’auto, c’est le vélo! s’exclame t-elle.

On aimerait le croire avec elle. Continuer à lire … « La politique du vélo, le vélo de la politique »

Faut-il fermer Fessenheim?

« Faut-il fermer Fessenheim? »

C’est la question du jour en Alsace.

Tout le monde s’y met.

Même vélomaxou!

Pourquoi pas!

Nous qui passons devant presque toutes les semaines en revenant
du Cirque*?

Ne serait-on pas nous aussi qualifiés pour ramener notre grain
de sel?

En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des
idées.

Surtout les écologistes!

Eux, au moins, ont des idées.

Ils ne savent pas bien comment les mettre en pratique, mais ils
en ont.

C’est quoi être écologiste, au fait?

Est-ce brailler à tous les coins de rue des slogans comme
« fermons Fessenheim! » ou est-ce proposer des actions
réfléchies et censées? comme faire du vélo pour aller acheter son
pain plutôt que de prendre sa voiture?

Certains sont tentés de répondre « les deux, mon
capitaine!
« 

Evidemment dans l’échelle de la vertu, on peut toujours trouver
plus fort que soi…jusqu’à priver le pays d’électricité!

Pourquoi pas!

D’ailleurs les japonais vont dans leur malheur expérimenter tout
de suite, et malgré eux, les effets du manque de courant électrique
sur leur économie et sur leur mode de vie.

Il suffit donc que les écologiste s’en inspirent pour voir le
résultat.

L’écologie a certainement conquis ses lettres de noblesse mais
elle peut très bien sombrer dans l’indifférence si elle veut
imposer des actions que la majorité n’est pas prête à adopter.

Comme par exemple cette absurdité qui voudrait remettre en cause
notre modèle de développement et de consommation que très peu sont
prêts à accepter voire même à imaginer.

Les dernières élections locales montrent-elles une forte poussée
du mouvement écologiste?

Avec 7.5% des voix en France (cantonales 1er tour mars
2011)
, il y a encore de la marge!

Poutant, les écologistes sont des gens « terre à terre » qui
devraient réussir d’abord sur le terrain avant d’affronter les
« grands » scrutins ».

Réussissent-ils mieux que d’autres?

Non, hélas!

C’est que de la théorie à la réalité, il y a encore du chemin à
parcourir.

Finalement, avec mon petit vélo qui court dans ma tête, je suis
presque en avance sur mon temps.

Qu’on ne s’y trompe pas: si l’écologie a une image détestable
dans les milieux populaires, c’est aussi parce qu’elle peine à
convaincre et à mobiliser comme d’autres savent si bien (voire
trop bien)
le faire.

* Une fois pour toutes, il faut savoir que le
lieu dénommé par nous « cirque » est un repaire cycliste où nous
avons pris l’habitude de coincer la bulle.Surtout pendant la
période hivernale!

 

La piste cyclable est-elle de droite?

Le chroniqueur « Velove » dans Carfree ne craint
pas d’attribuer la paternité des pistes cyclables à Hitler…

Selon lui, les pistes cyclables ne seraient qu’une « ségrégation
spatiale ». Point trop n’en faut!

« Velove » emboîte ainsi le pas d’Hugues Serraf pour qui « ce concept
d’une séparation entre modes de transport n’est pas si
éloigné de l’esprit nazi… »

Prudence!

Si les nazis n’avaient su inventer que la piste cyclable,
l’humanité aurait très bien pu s’en contenter…

D’ailleurs, Vélomaxou et ses amis constatent combien les
pistes cyclables allemandes sont au moins aussi confortables que
les routes qu’ils longent…

Mais, en revanche, il est vrai que si nos infrastructures
cyclables sont aujourd’hui l’objet de tant de polémiques et de
ratages en tous genres en France, c’est que notre société est elle
même rétive à l’idée de décroissance automobile et de partage de la
route.

Pour nos décideurs politiques, il ne faut donc pas trop en faire pour les vélos, comme à
Marseille
, tout en les enfermant dans des dispositifs la
plupart du temps merdiques mais qu’on pourra afficher dans
un bilan électoral.

C’est évidemment une démarche contestable de la part de nos élus
qui sont la plupart du temps suivis par les administrés. C’est le
principe des démocraties d’acceptation, (je vote et
débrouillez-vous!
) qui se débarrassent volontiers de leurs
prérogatives.

Cela dit, cette sectorisation spatiale du domaine
public correspond bien à un mode de pensée de nos décideurs visant
à privilégier la voiture sans le dire.

Et pas le vélo!

Il n’est que la thrombose congestive des grands centres urbains
qui peut les faire changer d’avis sous la poussée des opinions.

Et encore!…

Il faut se méfier aussi des opinions, des consensus mous: il
suffit de constater l’irrépressible engouement des consommateurs
pour la prime à la casse qui reconduit un mode de
consommation et de transport à bout de souffle.

Les mouvements cyclistes alternatifs ont donc encore de beaux
jours devant eux afin de promouvoir les transports doux.