A moins de 100 jours des élections présidentielles, Europe-Ecologie Les Verts (EELV) peine à décoller dans les sondages.
Avec moins de trois pour cent des intentions de vote au premier tour, Eva Joly ne convainc toujours pas.
Il est vrai que la profusion de candidats ne lui rend pas la tâche facile à Eva, elle qui a déjà l’élocution lente ne semble pas s’adapter aux standards des communicants.
Mais ce n’est pas tout, EELV le reconnait, « nos propositions sont différentes, et choquent parfois, c’est pourquoi notre voix est indispensable dans le concert de la présidentielle pour faire une campagne de propositions et d’innovation. »
On voudrait bien les croire.
Il est vrai que ce qu’on retient, pour l’heure, du programme choc d’EELV, tel qu’il ressort des médias, c’est un 14 juillet citoyen, une journée fériée pour le Kippour et l’Aïd-el-Kebir…et un accord PS/EELV le 15 novembre dernier pour obtenir des députés… si la gauche gagne!
Ce parasitage de l’image des Verts, ne devrait-on pas dire dynamitage? est problèmatique.
Comment l’écologie politique en est-elle arrivée là?
Il faut admettre que l’écologie est très mal placée pour répondre aux questions d’économie et d’emploi qui sont sur le devant de la scène actuellement.
« Favoriser la baisse du chômage par la réduction générale du temps de travail« , c’est tout ce qu’on trouve en terme d’emploi, autant dire rien!
Et en plus cette formule piquée à la gauche rappelle étrangement les 35 heures de Martine Aubry…
Sur les questions économiques, on reste encore très en deçà des attentes: « mettre l’économie au service de l’écologie » ne parle guère aux Français.
Il faudra développer le sujet.
Alors, peut-être faudra t-il se résoudre à admettre que l’écologie est plus un art de vivre qu’une politique, un concept qu’on a beaucoup (trop?) intellectualisé et qui passe au-dessus de la tête de la plupart des citoyens lambdas et des pédaleurs du dimanche.
