Route des crêtes vosgiennes, la congestion


Rassemblement de motards au Grand Ballon (cl.vélomaxou)

Va t-on devoir construire une quatre voies sur les crêtes vosgiennes?

Plutôt que de tenter une timide réduction de la vitesse à 70 km/h, nos pouvoirs publics vont devoir sérieusement se poser la question de l’engorgement de cette route dès les beaux jours venus.

Construite lors de la première guerre mondiale pour des besoins stratégiques, cette route est devenue à présent un lieu touristique très prisé des promeneurs.

Longue de 80 kilomètres, on y accède très facilement par l’ensemble des vallées vosgiennes entre le Bonhomme et le Vieil Armand.

Peut-être trop facilement…

Ce week-end encore pas moins de quatre accidents impliquant des motards dans le massif vosgien.

L’un percuté et tué par une voiture non loin du lac de Kruth, un autre qui percute un camping-car non loin du Treh sur la route du Markstein, un autre encore qui chute à Goldbach-Altenbach et un autre enfin au-dessus de l’Hinteralfeld sur la route du Ballon.

En dépit des ralentissements mis en place sur la route des Crêtes, force est de constater que l’hécatombe continue sur cette route mythique et les routes qui y conduisent.

Au point que les élus des communes traversées commencent à s’inquiéter des dangers encourus par les habitants.

Le phénomène ne risque pas de s’éteindre dès lors que les beaux jours aidant, ce moyen de transport séduit de plus en plus de monde; pas seulement des jeunes, mais aussi de plus en plus de femmes et de seniors avides de sensations fortes.

Mais la route des crêtes vosgiennes n’est pas seulement encombrée le dimanche de motos; elle est aussi devenue l’apanage des clubs motorisés en tous genres, voitures d’époque, concentration de camping-caristes et lieu de balades des autocaristes véhiculant des cargaisons de clubs du troisième âge.

Les aubergistes des fermes-auberges ne veulent pas entendre parler de réglementer en quoi que ce soit cette manne motorisée qui consomme bien davantage que les cyclistes désargentés venus des plaines voisines; on les comprend…

Avec un constat désabusé, notre ami cycliste « patakess » sur le forum du Cyclo Club Kingersheim préfère renoncer« …avec des bus, des bouchons de bagnoles dans la montée et des motos dans tous les sens. Enfin bref, faut oublier définitivement la route des crêtes les dimanches et jour fériés. C’est plus pour nous. Un jour il faudra quand même faire quelque-chose.« …et son collègue « zuzu » d’ajouter  « à l’arrivée sur cette route des Crêtes, effectivement, on se croyait au Bol d’Or. »

Il est vrai que dès les beaux jours venus, les cyclistes sur leur frêle machine doivent battre en retraite…plutôt que de risquer de se faire renverser par ces fous du volant ou du guidon qui confondent la route des Crêtes avec un circuit de vitesse.

Il y a peu de chance que les mesures préventives mises en place par les pouvoirs publics apportent une quelconque amélioration.

Les cyclistes et les randonneurs pédestres le savent: le pouvoir de nuisance des motards toujours en colère est tel que pas un pouvoir politique n’osera mettre en question cette domination absurde de la moto sur les crêtes vosgiennes.

4 réflexions sur « Route des crêtes vosgiennes, la congestion »

  1. Il y a bien longtemps que je ne m’aventure plus le weekend sur cette route.
    Il faudrait qu’un arrêté interdise les motards le dimanche sur la route des crêtes, bus et voitures sont moins dangereux que les motos.
    La cohabitation vélo, voiture et bus est déjà assez compliquée.

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  2. Je me suis aventuré avant-hier samedi sur la route des Crêtes, à vélo.
    Les 3/4 environ des motards étaient allemands (surtout) quelques belges, hollandais ou suisses.
    Les autorités allemandes ont semble-t-il interdit les motos le dimanche sur certaines routes de Forêt-Noire, c’est donc nous qui en héritons.
    Le comportement de certains évoque des pulsions suicidaires. Si colère il doit y avoir, c’est d’abord contre leurs propres comportements.
    Ne nous résignons pas. La politique ce n’est pas chercher à faire plaisir à tout le monde, ni tout accepter au nom du profit.
    Aujourd’hui je suis monté au Blauen en Forêt-Noire, beaucoup moins de motos que dans les Vosges. Mais le comportement des autres usagers de la route à l’égard des cyclistes ne paraît pas meilleur qu’en Alsace !

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  3. Certaines routes de Forêt Noire sont interdites aux motards.
    Il y en a quand même beaucoup !
    Le surplus (ou les plus timorés) viennent dégueulasser la route des crêtes

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