
Mangez-bougez
Le Petit-Ballon n’a plus grand chose de sauvage en période estivale.
Rien qu’hier, j’ai compté pas moins de 25 voitures agglutinées sur le haut du Petit Ballon. Il est vrai c’est pratique de chausser les crampons pour piétiner la chaume vosgienne sans trop transpirer.
D’accord, les fermiers-aubergistes raffolent de ces touristes motorisés qui fournissent l’essentiel de leur chiffre d’affaires.
Comment ne pas se frotter les mains à la vue d’un bus de touristes allemands aux cheveux blancs venir emplir l’auberge de Rothenbrunnen rien que pour se gaver de Fleischnacka et de Munster fermier et ensuite repartir outre-Rhin sous l’œil suspicieux des Vosgiennes ruminantes?
Auto-nombrilisme
Y’a pas de doute, elle a de la gueule!
Même si j’aime bien débiner le monde de la bagnole, je dois le reconnaître, la C4 Picasso que mon beau-frère s’est offert à de la gueule. Elle a tout pour plaire comme disent les publicistes.
OK, sa vieille guimbarde affichait 300.000 km et il était temps de la changer. Quel autre scénario imaginer quand on est prisonnier d’un mode unique de transport pour aller bosser?
Et puis, changer de bagnole, c’est un peu rajeunir pour nombre de nos compatriotes.
Les arguments ne manquent pas, y compris celui de passer pour un bon citoyen en apportant sa dime à l’industrie automobile sinistrée!
Pourquoi pas un emprunt national pour sauver l’automobile?
Les lendemains qui déchantent
L’’incontournable pourra attendre: la saturation automobile sur les routes, dans les villes et la saturation du marché de l’auto et l’incroyable pollution générée par le tout bagnole.
Dans les grands centres urbains, les élus préfèrent jouer le pourrissement en refusant d’ouvrir de nouveaux parkings pour les autos puisque beaucoup ont enfin compris que la voiture est d’une voracité foncière insoutenable.
De fait, l’automobiliste urbain est plutôt invité à devenir un autoimmobiliste coincé dans les bouchons.
Combien de temps encore?
Un certain temps jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il faut changer de mode.
Pas de modèle de voiture mais de mode de transport.
PSA, chronique d’une mort annoncée?
Les malheurs de PSA n’en finissent pas d’agiter le monde médiatique et politique.
Encore ce matin, les dirigeants de Peugeot-Citroën sont vilipendés pour n’avoir pas su prévoir l’avenir.
L’avenir?
Quel avenir?
Voudrait-on encore nous faire croire que l’avenir de l’automobile, objet de tous nos maux modernes, est devant nous?
Bon, d’accord, la technologie de Peugeot-Citroën n’est pas en cause, elle est capable de rivaliser avec tous les modèles concurrents.
Mais c’est plutôt la stratégie timorée du constructeur qui est montrée du doigt pour n’avoir pas su prévoir ce retournement de conjoncture de l’Europe et l’impérieuse nécessité de se développer dans les Pays émergents.
Dès lors, ne faut-il pas déjà se résigner à accepter l’inacceptable, c’est à dire voir disparaître PSA et ne plus conserver en France qu’un seul constructeur national avec Renault?
On a déjà connu ce scénario dans le passé avec Panhard, avec SIMCA devenu Talbot…et avec Citroën absorbé par la marque au Lion de Sochaux.
Imagine t-on que cette « fusion-disparition » puisse maintenant se produire au sein d’une grande galaxie du type de Général Motors où PSA ne serait plus que l’ombre d’elle même?
Un choc dans l’opinion hexagonale assurément!
Un os sérieux à ronger pour le nouveau gouvernement socialiste.

Une réflexion sur « L’auto-immobiliste »