
Après la journée des secrétaires, des arbres, de l’air pur, de l’emploi, des chômeurs, des artisans, de la jupe, du foulard, des femmes battues, des grands-mères, la Semaine de la Mobilité s’annonce.
Tiens, comme par hasard, un rapport nous apprend que la France n’arrivera pas à mettre en conformité les établissements recevant du public (ERP) existants avant le 1er janvier 2015, avec les normes d’accessibilité aux personnes handicapées.(voir le site des APAJH)
Avec la Semaine Européenne de la Mobilité , chacun trouvera le moyen de prêcher pour sa chapelle.
Histoire de faire bien…et de se donner bonne conscience.
Le problème, c’est que la France, comme dans bien d’autres domaines, refuse de regarder la vérité en face et d’assumer sa médiocrité.
Ainsi la ville de Mulhouse qui ne cesse de faire des appels d’air aux automobilistes en ouvrant son centre historique à la circulation automobile ne craint pas de s’associer à la Semaine Européenne de la Mobilité du 16 au 22 septembre avec un slogan vélorutionnaire « une semaine sans ma voiture ».
Ne nous laissons pas abuser par ces formules ronflantes: elles n’auront aucun effet.
Si l’agglomération avait réellement voulu marquer son engagement, elle aurait pu par exemple fermer certaines rues de ses centres urbains à la circulation automobile à Illzach, à Kingersheim, à Mulhouse et ailleurs…histoire que les piétons et cyclistes se réapproprient un code de la rue qui ne soit pas exclusivement un code de la route aménagé au profit du tout voiture.
Si cette fameuse semaine devait être porteuse de résultat, comment expliquer alors que la place du vélo (3%) ne progresse pas à Mulhouse depuis des décennies?
Au contraire, les automobilistes ont profiteront pour comprendre que cette semaine de la mobilité n’est qu’un encouragement à toujours plus de rocades, toujours plus de parkings, plus de gratuité pour stationner en ville…et toujours plus de voitures.
Du coté de la grande confrérie des cyclistes du dimanche et du vélo-loisir, soyons objectif et je sais de quoi je parle puisque j’en suis: ils sont pour une grande part des alliés à la cause de la voiture et demeurent complètement hermétiques à une démarche citoyenne du vélo-boulot ou du vélo urbain.
Ne parlons pas des compétiteurs cyclistes!…
