Il me restait trois cols à visiter du coté du lac de Blanchemer.
Le Rouge Goutte (1018m), le collet de Rainkopf (1192m) et le collet d’Artimont (1109m).
Je construis un parcours à la hâte et je pars…
Je commence à Wildenstein.
Dans mon sac à dos, de l’eau, un sandwich et de quoi réparer une crevaison.
Le soleil pointe là-haut.
Il ne fait que 2°C; la montée au Bramont va me réchauffer.
Dans la vallée, la brume recouvre le lac.
Après le col de Bramont…
….je descend le long de la Moselotte en haut de la Bresse…
belle vue sur la Bresse…
…et je marque une pause à la centrale électrique de la cote 750.
La centrale de 900kW est alimentée par deux conduites forcées venant du barrage de la Lande et du lac de Blanchemer.
Je monte à Blanchemer. 2km de côte sévère à 15%.
Le lac est là.
Paisible, silencieux.
On dit qu’il est recouvert d’une tourbière flottante, je ne la vois pas…
Une tourbière qui renferme des sphaignes et de la canneberge médicinale.
Je reprends ma route…
Les installations du domaine skiable de la Bresse sont en vue.
J’en oublie même de passer par le collet d’Artimont.
Il me faut redescendre par la piste bleue…pour atteindre le chemin du collet.
J’arrive sur la route des Crêtes non loin de la source de la Moselotte.
Il fait beau et 10°C; j’en profite pour aller jusqu’à la Schlucht.
De nombreux randonneurs pédestres longent les chaumes au-dessus du Rainkopf pour rejoindre le sommet du Hohneck.
Au col de la Schlucht, on aperçoit la plaine d’Alsace recouverte de brume.
…
Je pousse vers le Tanet, mais l’heure tourne, il me faut revenir sur mes pas.
Après le collet du Rainkopf, je pousse jusqu’à la ferme de Rothenbach.
C’est à partir de là que je deviens piéton: je m’engouffre dans la descente vertigineuse en lacets du GR531.
A la cote 1018, je rejoins le col de Rouge Goutte.
L’endroit est assez sinistre mais il y a un petit abri qui donne un semblant d’humanité au lieu.
J’entends craquer des pas derrière moi.
Un randonneur, paisible. On se salue, presque étonnés de découvrir une âme qui vive ici.
Je poursuis mon chemin en grimpant une dernière pente à pied qui contourne la tourbière de Machais déjà dans l’ombre.
J’ai 1700m de dénivelée et je suis heureux car je n’ai plus que de la descente jusqu’à Wildenstein.
D’abord un sentier forestier qui me ramène au col de Bramont puis la longue descente glaciale du col.
A Kruth, le lac est plongé dans une brume épaisse.Il fait 4°C.
47km/1700m
Rassures-moi. T’avais ton passeport et un visa en bonne et due forme pour venir pédaler en France ?
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