Conseil d’Alsace: oui si…


C’est parti, voila les groupuscules politiques d’Alsace qui se mettent à saloper nos campagnes avec leurs affiches.

L’affichette si, c’est la mienne que j’ajoute sur mon blog.

Pour dire oui si…

Oui si, ce n’est pas non.

On ne pourra donc pas me taxer d’être noniste en tout.

Alors que l’Alsace se lance dans une expérience inédite en France, à savoir instaurer un Conseil d’Alsace en remplacement du Conseil Régional et des deux Conseils Généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, vélomaxou prend la parole.

C’est mon droit de citoyen d’exprimer mon ressenti et d’attirer l’attention sur les risques qui nous guettent dans cette nouvelle entreprise politique alsacienne.

Faisant fi des graves problèmes économiques qui affectent le Pays, nos hommes et femmes politiques sont en train de nous concocter un grand machin dans leur coin qui a toutes les chances de passer au-dessus de nos têtes mais qui fera que le citoyen lambda va une fois de plus casquer.

C’est le 7 avril prochain que les citoyens alsaciens seront donc appelés aux urnes pour dire s’ils approuvent ou non la création de ce  Grand Conseil d’Alsace.

Est-ce le moment pour nos politiques de se regarder le nombril alors que le Pays, la France d’en bas comme disait l’autre, est à l’agonie et que les finances publiques sont exsangues?

En jeu, selon les politiques, l’unité, l’efficacité, la proximité dit Justin Vogel (vice-président du Conseil Régional); la confusion, au lieu de la clarté dit Jacques Bigot (président de la communauté urbaine de Strasbourg); pas à n’importe quel prix! dit Patrick Binder (conseiller régional).

C’est bien la preuve que tout n’est pas clair dans ce projet puisqu’il ne sont déjà pas d’accord entre-eux.

Si Conseil Unique d’Alsace il y a, il doit d’abord s’accompagner d’une réduction drastique du personnel politique et d’économies substantielles de fonctionnement. C’est indispensable. Aucun manager d’entreprise ne songerait à réunir ses forces productives sans optimiser ses moyens et réaliser des économies d’échelle.

C’est quoi les économies d’échelle? C’est faire que quand on réunit trois entités, on n’a plus besoin de trois directeurs, un seul suffit! Deux à la rigueur…C’est faire aussi qu’on révise les moyens généraux à la baisse et qu’on redistribue les moyens techniques de façon à les rendre plus efficaces.

Or de tout cela, point question!

L’Alsace qui veut ressembler à une entreprise en lançant sa propre marque devrait réfléchir avant d’engager le vote des citoyens dans une aventure dont on me maitrise pas encore tous les contours mais dont on peut penser que tout est arrangé à l’avance pour éviter les questions qui fâchent.

La première question à laquelle il faut répondre est quelles sont les économies générées par cette fusion?

1/Les trois conseils actuels dépensent actuellement 2,75 milliards (1375 euros par habitants). Le Conseil du Haut-Rhin dispose à lui seul de 2250 employés.

Combien de postes en moins en réunissant les trois Conseils?

Nul n’en parle!

2/Du coté des élus, le dispositif est loin de convaincre: de 122 élus actuellement (dont 31 conseillers CG Haut-Rhin), on parle de 98 à 110 élus pour le futur Conseil.

Donc tout le monde monte dans le nouveau train régional!

Les Mulhousiens ont déjà fait les frais de ce genre de fusion avec le Conseil Communautaire des 32 communes qui fondent l’agglomération…un vrai scandale qui n’a toujours pas été corrigé malgré les remarques de la Cour des Comptes.

La seconde question doit être: qu’avons-nous à gagner, nous les citoyens, d’une nouvelle administration régionale en terme d’efficacité et de profitabilité? comment cette nouvelle instance va t-elle fonctionner en synergie avec les puissantes communautés d’agglomération qui se développent à Strasbourg et à Mulhouse.

Souvenons que la M2A à Mulhouse, c’est le tiers du Haut-Rhin!

En conclusion, même si le sujet apparait (trop) technique pour le citoyen de base et sors largement du cadre du vélo, ce futur Conseil d’Alsace mérite d’être repensé dans un sens plus économe, plus efficace, avant d’être soumis au vote des citoyens.

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