FFCT: le vélo urbain en ligne de mire


Le compte rendu de l’assemblée générale de Biarritz des 7 et 8 décembre de la FFCT mérite qu’on s’y arrête.

Étrangement, c’est seulement à la page 51 de la revue FFCT de janvier 2014 (n°631) qu’on découvrira une nouvelle réjouissante: la FFCT englobe désormais son périmètre d’action au vélo utilitaire et urbain.

C’est en tout cas une des résolutions de la docte assemblée.

Cette décision me va droit au cœur puisqu’elle devrait permettre de voir cette grande organisation s’investir et militer dans la pratique du vélo en ville.

Pas seulement pour permettre aux cyclos à sacoches de traverser les villes mais aussi pour commencer à rencontrer maires et élus et bâtir avec eux  les conditions d’un retour du vélo en ville.

C’est qu’avec la densification des agglomérations, la naissance de métropoles et le dépeuplement de régions entières, la FFCT fait le constat que son vélo-tourisme cumule des handicaps.

Comment entrer et sortir des villes avec son vélo si l’on est prisonnier de la ville?

Comment imaginer visiter une ville avec son vélo dans un tissu urbain où dominent pollution et automobiles?

Des déclarations aux actes, il y a encore de la distance.

Il ne suffit pas en effet de faire une OPA sur le vélo urbain pour s’en rendre maitre.

Les associations de cyclisme urbain en savent quelque chose, elles qui militent jour après jour pour négocier des espaces cyclables à la place des parkings à voitures…face à la voracité du lobby automobile et au conformisme des élus.

Par exemple, à Mulhouse, on n’a pas vu depuis des lustres un seul dirigeant de club FFCT soutenir l’association locale (CADReS) et y apporter sa contribution, ne serait-ce aux assemblées générales et alors même qu’ils y sont invités.

Pour tout dire, dans le Haut-Rhin, les instances du cyclotourisme sont en état de léthargie dès lors qu’on parle de vélo utilitaire et urbain.

Est-ce la faute à l’apolitisme dont se prévaut la FFCT?

Méfions-nous des apolitismes affichés: ils sont souvent les paravents de l’immobilisme.

Ne rêvons donc pas trop.

Les « tourne à droite » aux feux, les « double sens cyclables », les négociations pour rendre cyclable les centres-villes, les études de cyclabilité ne se bâtissent pas en un jour.

Attendons donc de voir comment la FFCT va décliner auprès de ses ligues et comités cette belle ambition…

Les vélocistes urbains se frottent d’ores et déjà les mains: le pneu ballon va redevenir à la mode!

Articles en relation…

FFCT, ça barde

L’incroyable suprématie du vélo en ville

Une réflexion sur « FFCT: le vélo urbain en ligne de mire »

  1. Bonjour,
    Partout en France, la même problématique.
    Des nationales ultra dangereuses relient les villes entre elles et nul espoir de pistes cyclables à l’horizon. Dommage ! Comme toujours, il faudrait une plus forte pression des consommateurs pour faire bouger les choses.
    En ville, on n’est guère mieux loti. En tous les cas, pour rouler à vélo, il est impératif de se rendre visible : gilet fluo, bandes réfléchissantes …
    A ce titre, je propose sur Cdiscount des rayons lumineux adaptables sur les roues des vélos urbains. Dès que le vélo est en mouvement, les leds multicolores s’activent. Ça donne un petit côté fun au vélo mais surtout, l’attention des automobilistes est attirée ! Voici l’url :
    http://www.cdiscount.com/le-sport/velos-tandem-tricycle-monocycle-remorque-casque/rayon-lumineux-multi-leds/f-1211924-auc2009991678357.html
    J’ai aussi une petite vidéo pour voir le rendu (2ème partie de la vidéo) : https://www.youtube.com/watch?v=dl6w9Oa7ajA
    A bientôt

    J’aime

Répondre à Christèle Annuler la réponse.