Au début, comme souvent, on part sans savoir où aller.
J’avais un plan A et un plan B.
Le plan A, c’était le col Amic.
Le plan B, c’était le col du Bannstein.
En chemin on réfléchit, puisque c’est dans la même direction.
Finalement, on le verra, ce sera le plan C. Ou plutôt B+C
Un plan pas du tout prémédité.
Je m’étais résolu au col Amic (plan A), parcours plus ambitieux qu’un col du Bannstein (plan A) assez fastoche par Buhl.
Me voila donc ascensionnant le col Amic avec ma lenteur caractéristique, l’œil rivé sur les paramètres.
Je monte tellement lentement que je me demande si j’arriverai en haut avant la nuit!…
Un cyclo me rejoint…
Il parle d’aller au Grand Ballon avec son VTT Bergamont équipé en pneus fins avec disques…
Je n’ai pas cette prétention: au col Amic, je bifurquerai vers le Vieil Armand, me dis-je intérieurement.
Puis mon coéquipier éphémère s’envole…
On dépasse l’un après l’autre cette femme qui monte au col avec des rollers aux pieds.
Chapeau bas!
Le col Amic est à portée de main.
Qu’est-ce qui me prend?
Au lieu de prendre à gauche, je prends à droite, direction Grand Ballon. Histoire de frimer dans les frimas.
Je n’y crois guère…
Ces sept kilomètres là à 7-8% sont toujours terribles pour moi. Alors aussi tôt dans l’année…
Je croise mon vététiste qui redescend. Il s’est arrêté à la première boucle après l’auberge du Ballon avant de faire demi-tour.
La route est gravillonnée, c’est désagréable.
Quand le dernier kilomètre se présente, c’est gagné; y’a même des randonneurs qui descendent du radar et qui m’encouragent.
Bon là-haut, il fait trois degrés, il est 16h15. Je vais voir la montée coté Haag…
Le Markstein est chauve
…un vététiste monte.
Il s’est échappé d’un repas de mariage rien que pour faire son tour de VTT. Un vrai mordu de vélo.
Il file à bonne allure…
Tiens, subitement il neige!
On bavarde un peu en redescendant, puis on se quitte au col Amic.
Retour glacial avec les doigts gelés sous les gants.
L’onglée assurée au déshabillage, je danse dans le garage le temps que la douleur passe.
79km-1200m
Par fois tu es un peu fou. Mais de la bonne folie celle qui te rend heureux.
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bravo vélomaxou….
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J’aime bien cette jubilation intérieure qui transparaît dans ton article que tu nous fais partager. D’ailleurs je connais aussi ce genre de sensation.
On ne sait pas toujours pourquoi, mais quelque chose nous pousse… Peut-être aussi un peu de ce refus de vieillir trop vite…
Bravo Max ! Je te souhaite de pouvoir continuer ainsi encore longtemps.
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Chapeau !
Roger
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