Rouler. Et c’est tout.
Une forme de thérapie pour bien des cyclistes.
Une torture pour d’autres qui n’imagineraient pas mettre le nez dehors.
De la bruine avec 5° au thermomètre suffit à en dissuader plus d’un.
Le plus difficile est le premier coup de pédale. Je ne me retourne pas. Je roule et je me concentre.
Trouver le braquet qui maintiendra le corps en température, c’est mon truc.
Je m’assigne une discipline: ne pas raccourcir la boucle; juste prévoir une radiale si le temps se gâte trop.
Occuper son esprit pendant que les jambes pédalent.
Parcourir du regard l’immensité de la plaine, chercher une âme sur ce vaste horizon.
Rien!
Alors on regarde se rapprocher le village au loin.
On peut toujours tenter de modifier la hauteur du plan d’horizon, ça reste plat. Mais le ciel est plus lourd; il écrase la terre de sa pesante grisaille.
Que préfère t-on?… le ciel ou la terre?…
Ce n’est pas facile de faire du texte avec un sujet aussi vide.
J’aurai tout de même un motif de mécontentement, cette belle petite route toute neuve vient de subir une ouverture de tranchée.
Les élus du coin jureront qu’ils n’y sont pour rien, qu’ils n’ont pas de services techniques, que personne dans la commune n’est en mesure d’anticiper et de coordonner le programme des travaux.
Difficile à croire quand on sait que la fameuse tranchée est destinée à raccorder…l’école maternelle toute neuve!
C’est un mal français qui dure depuis des lustres, notre incapacité à maitriser les travaux de voirie.
Nos voisins allemands savent le faire. Nous pas.
Le résultat sera donc un rapiéçage de la chaussée toute neuve. Mal fait puisqu’il est avéré que les intervenants n’ont pas la compétence du compactage des sous-couches de remblai, ni du revêtement de surface. Très rapidement, un tassement se produira quand ce ne sera pas des nids de poule.
Passons!
C’est une œuvre qui semble salutaire de donner à manger aux animaux sauvages.
Du moins le croit-on.
Mais se laisser approcher aussi près par les ragondins fait courir un risque que beaucoup ignorent.

Naitre fait courir un risque que beaucoup ignorent !
On risque de mourir un jour !
Laisse donc vivre les ragondins,
c’est mes copains.
Fustige plutôt les bagnolards,
c’est tous des connards ! (ou peu s’en faut)
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