En décembre 1914, Maurice Ravel du 213 eme RI écrit: » la tranchée de la cote 425 tient encore…je crois qu’il faut renoncer à enlever la tranchée aussi longtemps que le village ne sera pas à nous ».
Le village en question, c’est Steinbach.
Cette cote 425 a fait l’objet de combats acharnés dans la boue.
Des ouvrages commémoratifs en témoignent et je tombe par hasard dessus grâce à mon VTT.
Je suis passé en contrebas sur la route de Vieux-Thann à Cernay pendant des années avec mon vélo de route. Et jamais je ne suis monté là-haut. C’est un des inconvénients du vélo de route, on n’en sort jamais…de la route. Surtout quand il faut tenir le train d’un groupe à vélo.
Mon petit couplet anti-route est passé, revenons à ma balade du jour.
Complètement erratique la balade.
Je pars en flemmard dans le cône glaciaire de la Thur entre zone industrielle et zone commerciale.
15 mètres d’alluvions qui remontent à très loin quand les Vosges étaient jeunes.
C’est la Thur sauvage et son site naturel protégé. Un truc tout plat à faire à pied ou à vélo quand on n’a pas beaucoup de temps.
Puis je cherche à monter dans le vignoble au-dessus de Vieux-Thann.
Et je tombe sur cette stèle cote 425…à coté du seul sapin qui subsiste sur la butte (lire l’histoire)
Au km 9.300 (de ma trace) à la cote 417, un autre monument, la stèle érigée en janvier 1915 par les soldats pour marquer l’emplacement du cimetière de leurs camarades morts
Puis je file à Steinbach…à peine a 200 mètres de l’église dans un chemin verdoyant, la stèle de François Boucher fauché par une balle allemande…
Je rentre à Thann par la forêt et le Roïplan.
