J’ai perdu la route.
Sous entendu, j’ai perdu le goût de la route.
C’est un constat.
Avec seulement neuf sorties routières cette année, le VTT supplante le vélo de route.
Ce matin, ce sera ma 33eme sortie sur les chemins.
N’en tirons pas de conclusions hâtives, derrière ce palmarès modeste, c’est ma flemme de rouler sur la roue qui s’exprime.
Ce matin « no car »! pas de voitures!
Je traverse le bourg et je suis dans mon élément.
Je monte à Ostein, cette ferme nichée dans un vallon étroit à 650m.
Le chemin, sa pente, me permettent de pédaler, mis à part quelques bosses.
Puis je poursuis en direction de la ferme-auberge de Freundstein.
La ferme est fermée.
Le gros chien paisible me surveille du haut de son escalier.
Puis je grimpe le Riesenkopf.
D’abord le sentier étroit dans la forêt, puis une pente herbeuse vertigineuse d’où je surplomberai le Molkenrain et la plaine d’Alsace.
Au Molkenrain je rejoins le refuge et j’entame ma descente…
Après le Camp Turenne, le Camp des Pyramides, le col de Grumbach, c’est à dire l’itinéraire classique des marcheurs.
J’aboutis au-dessus des ruines de l’Engelbourg quand midi sonne à la Collégiale de Thann.
C’est un beau parcours. Surtout avec la flemme endémique qui m’étreint.
J’ai mis trois heures trente.